L’impôt forfaitaire a été introduit en 2017 pour attirer les super-riches vivant à l’étranger et ainsi encourager les flux de capitaux vers l’Italie.
Ce régime fiscal très généreux, valable quinze ans, peut également être étendu aux membres de la famille, avec un impôt annuel de 25 000 euros. L’augmentation de l’impôt forfaitaire ne concerne que les nouveaux arrivants qui s’installent en Italie et non ceux qui y résident déjà, a précisé le ministère de l’Economie.
Préparation du budget 2025
A ce jour, un total de 1.186 super-riches ont transféré leur résidence fiscale en Italie depuis 2017 pour bénéficier de ce régime, mais il est « très difficile d’évaluer » combien ils ont investi dans la péninsule, a expliqué Giancarlo Giorgetti à la presse.
Cet ajustement d’un régime qui « reste intéressant » est lié au fait que « nous sommes opposés à lancer une course » entre les pays « visant à créer des situations fiscales favorables aux particuliers et aux entreprises », a fait valoir le ministre. « Si une telle compétition commence, des pays comme l’Italie, qui ont une marge de manœuvre fiscale très limitée, sont voués à perdre », a-t-il ajouté, rappelant les débats sur la taxation des milliardaires au sein des réunions des dirigeants des pays du G20 et du G7.
Cette hausse de l’impôt sur le revenu des super-riches intervient à point nommé pour la préparation du budget 2025 de l’Italie, lourdement endettée et aux prises avec des déficits vertigineux causés par les incitations vertes au secteur de la construction. Les pays du G20 se sont engagés fin juillet à Rio de Janeiro à « coopérer » pour que les super-riches soient davantage taxés, au nom de la lutte contre les inégalités, mais sans aller jusqu’à s’entendre sur un impôt mondial.
Fiscalité internationale ?
Poussée par le président de gauche brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, qui dirige cette année le G20, l’idée de créer un impôt minimum sur les riches n’a pas fait consensus, mais un compromis a émergé pour inciter tout le monde à les taxer davantage.