Imbroglio au sommet de l’État. Le ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention annonce une possible hausse des taxes sur l’essence en 2025. Panique à Bercy, suivie d’un démenti du ministère des Finances. Le porte-parole du gouvernement vient de clore le chapitre : aucune augmentation n’est prévue pour 2025.
Pas d’augmentation des taxes sur l’essence en 2025
Fin de la mini-crise concernant une possible augmentation des taxes sur l’essence à partir de 2025. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, annonce qu’il n’y aura pas d’augmentation des impôts dans le cadre du budget 2025. Cependant, cette décision intervient après des spéculations sur une éventuelle augmentation. En effet, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, avait laissé entendre un peu plus tôt qu’une augmentation était possible. Cette précision vise donc à apaiser les inquiétudes des ménages déjà confrontés à une facture énergétique en hausse.
Le débat autour de la taxation du gaz prend de l’ampleur depuis le doublement de la taxe début 2024. De plus, cette mesure marquait la fin du bouclier tarifaire mis en place lors de la crise énergétique de 2021, système qui avait permis limiter l’impact des hausses de prix pour les consommateurs français. Avec la fin de ce bouclier, la question d’une nouvelle hausse des impôts refait surface, notamment dans le cadre des discussions sur le budget 2025, dans un contexte de crise des finances publiques.
Divergences au sein du gouvernement
Maud Bregeon a toutefois assuré qu’il n’y aurait pas de nouvelles augmentations. De plus, elle précise que c’est le résultat d’un arbitrage du Premier ministreMichel Barnier, qui a opté pour la stabilité pour ne pas alourdir la charge sur les ménages et les entreprises.
Cette position est cependant en contradiction avec les récentes déclarations de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, qui évoquait l’importance d’agir sur certaines niches fiscales dites « brunes« . Elle avait proposé plusieurs mesures en ce sens, notamment une augmentation des taxes sur le gaz et les billets d’avion, ainsi qu’une révision du taux réduit de TVA sur les installations de chaudières à combustibles fossiles. Un contretemps dont le gouvernement se serait certainement passé.