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le gouvernement est favorable au maintien de la contribution sur les hauts revenus

le gouvernement est favorable au maintien de la contribution sur les hauts revenus

Le ministre du Budget n’a pas fermé la porte mardi au maintien du CDHR « tant qu’il permet de réduire le déficit public », comme le souhaitent la gauche et le MoDem. Le texte initial proposait une limite de deux ans.

Sans grande surprise, l’Assemblée nationale a rejeté mardi le volet recettes du projet de loi de finances, largement remanié par la gauche. Le texte est donc renvoyé au Sénat, qui l’examinera à partir de lundi. Mais certains amendements apportés par les groupes d’opposition lors des débats pourraient encore refaire surface dans les semaines à venir. A commencer par la pérennisation de la contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR), une proposition que Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, a jugée “très juste et très bon” et proposé à « retenir ».

L’article 3 initial du PLF 2025 prévoyait que les foyers fiscaux dont le revenu fiscal de référence est supérieur à 500 000 euros (250 000 pour les célibataires, veufs, séparés ou divorcés) seraient redevables d’un impôt minimum de 20 % sur leurs revenus. Le gouvernement souhaitait que cette surtaxe soit temporaire. Mais plusieurs amendements portés par la gauche et le Modem avaient supprimé la limite fixée à 2026. « La justice fiscale ne peut être que temporaire, justifiant la pérennisation de cette contribution – au moins jusqu’à ce que nos finances publiques retrouvent l’équilibre »le Modem s’est alors justifié.

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Ce mardi, lors des questions au gouvernement qui ont précédé le vote, le parti centriste a insisté sur la nécessité de préserver cette proposition en s’adressant directement au ministre du Budget. « M. Monsieur le Ministre, nous avons salué la proposition contenue dans le texte initial d’une contribution différentielle sur les très hauts revenus, en soulignant simplement que sa mise en œuvre sur deux ans ne sera pas suffisante. Soutenez-vous la proposition du groupe Les Démocrates de le maintenir aussi longtemps que la situation de nos finances publiques l’exige ?a demandé le député Jean-Paul Matteï.

Le précédent CRDS

Ce à quoi Laurent Saint-Martin a répondu que « quand on parle de justice fiscale, il n’est pas forcément nécessaire de la contenir (la CDHR) dans un délai trop serré ». Le ministre estime que « Tant que la contribution différentielle sur les hauts revenus permet de réduire le déficit public jusqu’à un certain terme, qui pourrait être par exemple 4%, il faut la préserver ». Reste que pour pérenniser la CDHR, le gouvernement devra proposer un amendement au texte initial de son projet de loi de finances et donc parcourir tout le circuit législatif.

Ce ne serait pas la première fois qu’un impôt censé être provisoire deviendrait permanent. Créée en 1996 par le gouvernement d’Alain Juppé pour financer le déficit de la Sécurité sociale, la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) devait initialement expirer au bout de treize ans, soit en 2009. Elle a été prolongée à plusieurs reprises. en fonction des différentes crises et s’étend désormais jusqu’en… 2034, au moins.

Reste à savoir si le gouvernement conservera les autres modifications apportées à la CDHR, dont celles de l’élu LIOT Charles de Courson pour atténuer les « retraitements »comme la suppression de deux allocations forfaitaires liées aux situations de couple et familiales. De même, « pour définir le seuil CDHR, il propose de s’en tenir au RFR tel qu’utilisé pour le calcul du CEHR » (contribution exceptionnelle sur les hauts revenus).

Dans l’Hémicycle mardi, Laurent Saint-Martin en a également profité pour critiquer « la copie totalement inacceptable (du budget) présentée par le NFP, en complicité avec le Rassemblement National »qui fournit « plus de 35 milliards d’euros d’impôts supplémentaires » alors que le camp gouvernemental voulait initialement « un effort pour redresser nos finances publiques sans matraquage fiscal ». Le ministre a également confirmé la volonté du gouvernement de conserver son équation initiale pour le futur budget : « 2/3 de réduction des dépenses publiques et 1/3 des cotisations exceptionnelles ».

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