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le gouvernement envisage d’augmenter le nombre de jours de carence, les employeurs montent au créneau

Pour faire des économies, le gouvernement souhaite revoir le système des jours de carence dans le secteur privé, lorsque les salariés sont en arrêt maladie. Mais les entreprises ne veulent pas payer la note.

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Lorsqu'ils sont en arrêt maladie, les salariés du privé disposent de 3 jours d'attente ;  le gouvernement envisage d'étendre ce délai à 5, 6, voire 7 jours.  Photo illustrative.  (RICHARD VILLALON / MAXPPP)

Sur le papier, tous les employeurs ne sont pas opposés à un durcissement des conditions de remboursement des arrêts maladie. S’il y avait plus de jours d’attente, disent-ils, cela éviterait certains abus et arrêts de convenance, véritable casse-tête pour les entreprises qui doivent gérer les horaires. Mais une fois ce principe posé, les patrons craignent que l’idée de gouvernement, en réalité, leur coûte cher.

Aujourd’hui, lorsqu’ils sont en arrêt maladie, les salariés du privé ont trois jours d’attente. C’est-à-dire qu’ils doivent attendre le quatrième jour pour que la Sécurité sociale commence à les indemniser. Pour réduire les dépenses, le gouvernement envisage de mettre un cinquième, sixième, voire septième jour d’attente. Gageons que cela ne changerait pas grand chose pour la majorité des salariés, puisque ces jours de carence sont très souvent remboursés par leurs employeurs, du moins dans les grandes entreprises.

Les employeurs font campagne pour des jours de manquements à « l’ordre public »

Mais, forcément, pour les entreprises, si demain il y a quatre, cinq ou six jours d’attente à gérer au lieu de trois, ce sera une charge supplémentaire. Et c’est pour cette raison que les employeurs font campagne pour ce que nous appelons des journées « d’ordre public ». Ces jours de désordre public signifient que ces jours seraient protégés par la loi, que personne en fait, ni l’État ni les entreprises, ne pourrait les indemniser. De facto, cette option épargnerait les entreprises. Le Medef et la CPME militent pour son maintien. En revanche, si tel était le cas, les salariés seraient alors 100% perdants.

En coulisses, l’exécutif travaille sur cette solution, car selon certaines sources gouvernementales, elle présente l’avantage de restaurer une forme d’équité avec la fonction publique. En effet, les fonctionnaires ne disposent que d’un jour d’attente lorsqu’ils sont en arrêt maladie et celui-ci n’est jamais compensé. Pour l’instant, ce ne sont que des pistes, rien n’est encore décidé, selon le gouvernement. Il vise à économiser jusqu’à un milliard d’euros sur les 16 milliards que coûte chaque année le remboursement des indemnités journalières de sécurité sociale.

Cammile Bussière

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