le gouvernement demande au club parisien de « s’expliquer » sur le tifo pro-palestinien, la polémique enfle
Bruno Retailleau interpelle le PSG après le tifo pro-palestinien déployé par les ultras d’Auteuil avant le match de Ligue des champions face à l’Atlético de Madrid, mercredi soir au Parc des Princes (1-2). Le ministre de l’Intérieur estime que ce message de soutien n’aurait pas dû être affiché et envisage des sanctions en cas de récidive.
La bâche géante recouvrant le Virage Auteuil n’est pas passée inaperçue. Les ultras du PSG ont déployé un tifo en soutien à la Palestine avant le match de Ligue des champions face à l’Atlético de Madrid, mercredi au Parc des Princes (1-2). « Palestine libre », pouvait-on lire sur un immense dessin représentant le conflit israélo-palestinien au Moyen-Orient. Avec ce message en bas de la tribune : « Guerre sur le terrain mais paix dans le monde ». Une autre banderole a été déployée plus tard dans la soirée : « La vie d’un enfant à Gaza vaut-elle moins qu’une autre ?
Bruno Retailleau a réagi à ces messages au lendemain de la rencontre. Le ministre de l’Intérieur s’est exprimé sur X, relayant un article de RMC Sport sur le sujet. « Je demande au PSG de s’expliquer ainsi qu’aux clubs pour que la politique ne nuise pas au sport, qui doit toujours rester un catalyseur d’unité. Ce tifo n’avait pas sa place dans ce stade, et de tels messages sont d’ailleurs interdits par les règlements de la Ligue et l’UEFA. »
Retailleau laisse planer la menace de sanctions
Le successeur de Gérald Darmanin, nommé fin septembre par le Premier ministre Michel Barnier, fait peser la menace de sanctions en cas de récidive dans les semaines ou mois à venir. « Si cela devait se répéter, il faudra envisager d’interdire les tifos pour les clubs qui ne font pas respecter les règles », prévient Bruno Retailleau.
Le ministre de l’Intérieur s’est également exprimé sur Sud Radio. En appuyant ses propos. « Est-ce que le PSG doit être sanctionné ? Je ne m’empêche de rien. Je vais demander des explications au Paris Saint-Germain. C’est inacceptable. C’est une bâche de plusieurs dizaines de mètres carrés. Le règlement du football, de l’UEFA, interdit les messages politiques. C’est un message politique (…) Quand on impose une sanction, il y a le principe du contradictoire. D’abord, je veux les entendre, il n’y a pas de rendez-vous fixé. J’ai demandé au préfet de police de m’informer de ce qui s’est passé. sur un certain nombre de choses, mais je leur demande solennellement des comptes. Alors, ou ils sont capables d’interdire ce genre de choses, sinon il y aura une interdiction des banderoles et si nécessaire, il y aura des sanctions.
Lors du match entre le PSG et l’Atlético, les ultras parisiens ont également déployé un message évoquant la situation tendue en République démocratique du Congo, où des groupes rebelles s’opposent à l’armée : « Une guerre oubliée qui tue chaque jour. Congo libre.