Le gouvernement britannique mobilise des milliers de policiers et libère des centaines de places en prison

Dans un Royaume-Uni secoué par les violences d’extrême droite, le gouvernement travailliste a annoncé, mardi 6 août, la mobilisation de 6.000 policiers spécialisés et de plus de 500 places de prison disponibles pour enfermer les émeutiers. La soirée de lundi a de nouveau été émaillée d’incidents violents, une semaine après la mort de trois jeunes filles dans une attaque au couteau dans le nord-ouest de l’Angleterre.

A Belfast (Irlande du Nord), un homme d’une trentaine d’années a été grièvement blessé après une agression considérée par les enquêteurs comme motivée par la haine, selon la police, qui n’a pas précisé le profil de la victime. Un supermarché, appartenant à un ressortissant étranger selon le média irlandais RTE et déjà visé durant le week-end, a été la cible d’une tentative d’incendie criminel. A Plymouth, six personnes ont été interpellées et plusieurs policiers ont été légèrement blessés.

Les premières violences ont débuté sur fond de rumeurs en partie démenties sur le profil du suspect, présenté à tort comme un demandeur d’asile musulman. Le jeune homme de 17 ans est en fait né à Cardiff, au Pays de Galles, et selon les médias britanniques, sa famille serait d’origine rwandaise. Le Premier ministre Keir Starmer a promis des condamnations « rapide » pour les émeutiers, et a dénoncé la « haine d’extrême droite ».