Les travaillistes prévoient de nombreux investissements, après des années d’austérité.
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Des hausses d’impôts assumées et corrélées à des investissements importants. Le gouvernement travailliste britannique de Keir Starmer a présenté mercredi 30 octobre son premier budget depuis son arrivée au pouvoir en juillet. C’est Rachel Reeves, la chancelière de l’Échiquier – l’équivalent du ministre du Budget – qui a eu la lourde tâche d’assumer les choix gouvernementaux devant la Chambre des communes. Un moment charnière pour le parti travailliste, dont la popularité est déjà au plus bas.
« Ce budget augmentera de façon permanente la capacité de l’économie, stimulant ainsi la croissance à long terme »a-t-elle promis, détaillant en détail les lourdes augmentations d’impôts. Parmi elles, une hausse des cotisations patronales, redoutée par les entreprises, qui rapporteront selon elles 25 milliards de livres (30 milliards d’euros) par an d’ici la fin de la législature. Autre augmentation : l’impôt sur les plus-values, jusqu’à 24 % pour le taux le plus élevé.
D’autres sources de revenus et d’économies avaient déjà été annoncées, comme l’augmentation de la TVA sur les écoles privées ou la fin du chèque énergie pour des millions de retraités, très contestée, y compris dans son camp. Les augmentations totales d’impôts s’élèvent à environ 40 milliards de livres (48 milliards d’euros).
« La seule façon d’améliorer le niveau de vie et de stimuler la croissance économique est d’investir, d’investir, d’investir »a également martelé Rachel Reeves, énumérant les milliards prévus notamment pour les écoles et la construction de logements. Le NHS, le système de santé à bout de souffle, bénéficiera notamment d’une augmentation de 22,6 milliards de livres de son budget « pour cette année et l’année prochaine » et 3,1 milliards d’investissements. Elle a promis un total de 100 milliards sur cinq ans pour les services publics et les infrastructures.