CHRONIQUE – Le gouvernement de Michel Barnier devrait être une version remaniée de l’ancien, sans ajout d’éléments trop « conservateurs ». Une classe politique en fin de carrière qui parvient néanmoins à se maintenir au pouvoir.
En l’espace de quelques jours, la droite, qui se croyait revenue au pouvoir, a compris qu’elle ne l’était pas vraiment. Certes, Michel Barnier semble installé à Matignon. Mais il n’a pu former son gouvernement qu’en deux temps, et multiplier les contorsions pour y parvenir, l’Élysée, d’abord, et les résidus parlementaires du bloc central, ensuite, jugeant sa première proposition trop LR. Michel Barnier n’a finalement pas eu les coudées franches. Le nouveau gouvernement sera, pour l’essentiel, une version remaniée de l’ancien, sans y greffer trop d’éléments « conservateurs ». Le gouvernement Barnier se présente moins comme un recours pour réparer et réunifier autant qu’il peut un pays politiquement fragmenté que comme le dernier spasme d’un régime moribond, qui sait l’être.
C’est une classe politique au bout du chemin qui se révèle, et nous oblige à revenir en 2017, à l’époque du premier Macronisme triomphant. On s’en souvient peut-être…
hd1