Le bureau de l’Assemblée se prononcera mardi sur la procédure de destitution de Macron
Le bureau de l’Assemblée nationale étudie ce mardi la recevabilité de la motion de destitution d’Emmanuel Macron, présentée par La France Insoumise, sans réellement recevoir l’assentiment de ses autres partenaires du Nouveau Front populaire.
Pour cette raison, on peut encore se demander si cette procédure pourra permettre de franchir le premier obstacle d’un parcours législatif potentiellement long, même si la gauche est majoritaire au bureau de l’Assemblée, avec 12 membres sur 22.
Ce week-end, Jean-Luc Mélenchon a appelé les socialistes à « accepter de transmettre » le texte, affirmant que les écologistes et les communistes « ont dit qu’ils voteraient pour la transmission ». Qu’elle soit déclarée recevable ou non, cette motion a très peu de chances d’être adoptée. On vous explique pourquoi ici
Le Nouveau Front populaire face au défi de maintenir son unité
C’est LE défi pour la gauche : maintenir son unité avant d’éventuelles législatives anticipées d’ici l’été prochain en cas de nouvelle dissolution décidée par Emmanuel Macron. Une ambition rappelée ce week-end lors de la Fête de l’Humanité, dans l’Essonne, par les dirigeants du PS, de LFI, des Ecologistes et du PCF, à l’heure où les tensions font surface.
François Ruffin, notamment, a jeté des bâtons dans les roues la semaine dernière, accusant LFI d’avoir « abandonné » une partie du pays.
Ce week-end, sous les sifflets et quelques applaudissements, Picard a reconnu son « profond désaccord moral et électoral » avec Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier, toujours à la Fête de l’Humanité, a joué la carte de l’apaisement, appelant à « dédramatiser le débat au sein de la gauche ».
Il n’en demeure pas moins que d’autres querelles pourraient surgir prochainement, avec des divergences sur les stratégies à adopter face à la procédure de destitution portée par LFI et au texte abrogeant la réforme des retraites présenté par le RN que le PCF pourrait voter.
LFI va présenter son propre projet de loi pour abroger la réforme des retraites
Le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel (LFI), a annoncé dimanche sur BFMTV que son groupe présenterait son propre projet de loi d’abrogation de la réforme des retraites lors de sa législature de novembre, estimant qu’il ne pourrait pas soutenir celui du RN fin octobre.
« Ce que nous regardons aujourd’hui, c’est faire en sorte que d’ici la fin de l’année, nous puissions faire en sorte qu’elle soit abrogée, mais avec nos propres mesures que nous allons proposer », a expliqué le député de Seine-Saint-Denis.
Concernant l’extrême droite, il y a un « problème » selon lui de « donner une victoire sociale à un mouvement qui propose une politique économique qui n’est pas très différente finalement de celle de M. Macron et de lui donner cette garantie ».
François Hollande contre une « candidature unique de la gauche » à la prochaine présidentielle
Pour lui, une candidature unique de la gauche est un non. François Hollande s’est opposé à cette perspective ce dimanche lors d’une interview pour le Grand Jury RTL-Le Figaro-Public Sénat-M6.
L’ancien président socialiste, auteur ce septembre du livre Le défi de gouverner : la gauche et le pouvoir de l’affaire Dreyfus à nos jours, évoque « deux gauches en France ». Avant de développer.
« Il y a une gauche radicale qui existait avant même le Parti communiste, puis avec le Parti communiste, puis aujourd’hui avec Jean-Luc Mélenchon, puis peut-être demain avec d’autres. (…) Et il y a une gauche réformiste qui doit être la première. »
Dès lors, « on ne peut pas imaginer que Jean-Luc Mélenchon soit le seul candidat de la gauche », et il faudra un candidat qui soit « socialiste ou proche du Parti socialiste », avec la volonté de s’adresser à « tous les Français pour être majoritaire », selon celui qui est redevenu député de la Corrèze lors des dernières législatives.
François Bayrou favorable à un « renouvellement total ou quasi total du gouvernement »
Un « renouvellement » très large du prochain gouvernement, mais sans « le contrôle des Républicains ». C’est la ligne prônée par le chef du MoDem, François Bayrou, ce dimanche sur BFMTV.
« Je suis favorable à un renouvellement complet ou presque complet du gouvernement pour qu’on ait une autre approche, une autre sensibilité, d’autres visages », a-t-il déclaré sur BFMTV, au moment où Michel Barnier multiplie les contacts pour former son exécutif.
« Le message de ce scrutin, c’est qu’il faut rassembler nos forces pour faire face aux défis qui nous attendent », a expliqué François Bayrou, écartant « l’hypothèse » d’un gouvernement dominé par Les Républicains, la famille politique de Michel Barnier.
Barnier appelle à préserver « l’esprit olympique » et à surmonter les divisions politiques
Le Premier ministre Michel Barnier a appelé, dimanche 15 septembre, à maintenir « l’esprit olympique » et à surmonter les divisions politiques, à l’heure où il tente de former un gouvernement avec des personnalités d’horizons divers.
« Quand les dirigeants politiques et le pays s’unissent, à tous les niveaux de l’action publique, et au-delà des clivages politiques, rien n’est impossible », écrit-il sur X, au lendemain d’une ultime célébration olympique sur les Champs-Elysées.
Le MoDem se mobilise pour tempérer l’appétit des républicains
Le MoDem est monté au créneau ce dimanche 15 septembre, avec son chef de file François Bayrou en tête, pour appeler le Premier ministre Michel Barnier à ne pas donner trop de poids dans son gouvernement à sa famille politique, les Républicains, qui revendique plusieurs postes clés.
Un exécutif à forte dominante LR « ne fonctionnerait pas », a prévenu François Bayrou sur BFMTV, au moment où le Premier ministre, lui-même LR, poursuit cette semaine les contacts pour former un gouvernement qui éviterait la censure à l’Assemblée.
Une nouvelle manifestation contre Macron et Barnier le 21 septembre
Des organisations de jeunesse, écologistes et féministes appellent à une nouvelle manifestation samedi 21 septembre contre Emmanuel Macron et Michel Barnier, après celle organisée le 7 septembre.
La nomination de Michel Barnier est « un déni de démocratie », dénoncent, dans un communiqué, les différentes organisations qui prendront part à la manifestation, parmi lesquelles l’Union des étudiants, Attac, le Planning familial et la Jeune garde antifasciste.
Onze jours après son arrivée à Matignon, Michel Barnier n’a toujours pas formé son gouvernement.
Bonjour à tous et toutes, et bonjour. Bienvenue dans cette émission en direct consacrée au suivi de l’actualité politique de ce lundi 16 septembre.
La promesse sera-t-elle tenue ? Michel Barnier a annoncé que la composition de son gouvernement serait dévoilée « cette semaine ». Nommé Premier ministre jeudi 5 septembre, l’ancien commissaire européen a multiplié les réunions ces derniers jours avec les partis politiques du camp présidentiel et Les Républicains.