le gouvernement assume un modèle social « plus orienté vers l’activité »

Après 32 ans dans la même entreprise, Alain Vincent a été licencié en 2020. Depuis, ce technicien commercial est à la recherche d’un emploi. « Mon profil a été vu pendant trois ans par 364 recruteurs. J’ai reçu un appel téléphonique pour un emploi et un entretien en face-à-face qui n’a pas abouti. », il explique. Indemnisé pendant trois ans, il a touché sa dernière allocation de 2 070 euros en septembre dernier. « Je vis sur le dos de mon conjoint. Je m’endette de mois en mois envers elle. »confie Alain, avant d’ajouter : « Nous pénaliser parce que nous sommes au chômage n’est pas ce qui nous ramènera au travail. »

Pour avancer vers le plein emploi, le gouvernement fixera un seuil unique, à 57 ans. En dessous de ce seuil, l’indemnisation sera réduite à 15 mois. Les grands perdants seront les personnes âgées de 55 et 56 ans, qui passeront de 27 à 15 mois de prestations. En déplacement dans l’Essonne, dimanche 26 mai, Gabriel Attal a défendu la réforme et « suppose d’avoir un modèle social plus orienté vers l’activité ». Autre changement, alors qu’il faut avoir travaillé six mois sur les 24 derniers mois pour être indemnisé aujourd’hui, avec les nouvelles règles, ce sera huit mois, sur une période de 20 mois.

Selon un représentant de la CGT, ces mesures visent à faire des économies au détriment des chômeurs. La réforme prévoit également une prime à l’emploi des seniors pour accompagner le retour à l’emploi.