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Le gouvernement annonce vouloir vendre le magazine « 60 Millions de consommateurs »

Pour les représentants des salariés du magazine, publié depuis 1970, c’est « la stupéfaction ». Ils estiment que cette décision va « affaiblir considérablement l’information d’experts indépendants au service des consommateurs ».

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Laurence Garnier, secrétaire d'État chargée de la Consommation, lors de la cérémonie de passation de pouvoir au ministère de l'Économie, à Paris, le 22 septembre 2024. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Le magazine emploie une cinquantaine de personnes. L’État a annoncé, lundi 18 novembre, vouloir « trouver un acheteur » Pour 60 millions de consommateurspublié par l’Institut National de la Consommation (INC) depuis 1970. L’objectif est de « doter le magazine de nouvelles ressources et expertises, qui lui permettront d’attirer de nouveaux lecteurs », a indiqué le cabinet de la secrétaire d’État chargée de la Consommation, Laurence Garnier. Pour l’instant, aucun acheteur n’a été identifié.

« La pérennité du titre nécessite un acheteur professionnel et expert du secteur, capable notamment d’investir dans le digital et de piloter une nouvelle stratégie marketing et commerciale »ajoute le cabinet de Laurence Garnier. Il constate que le magazine rencontre « depuis plusieurs années » de la « des difficultés majeures »avec un nombre d’abonnés passant de 140 000 en 2019 à 76 000 en 2024, et « un déficit persistant depuis sept ans, qui a épuisé sa trésorerie ».

Un point important, dans un contexte de recherche d’économies pour l’Etat, « ce changement de statut du magazine contribuera également à optimiser l’utilisation des fonds publics ». Un rapport parlementaire de 2022 mentionnait déjà un « réduction progressive du montant des subventions » à l’INC entre 2012 et 2020, est passée de 6,3 millions d’euros à 2,7 millions d’euros.

Pour les représentants des salariés, c’est le « stupéfaction ». Début novembre, ils ont appelé le Premier ministre à poursuivre sur la voie choisie par le gouvernement dirigé par Gabriel Attal, celle d’un « Scénario de rebond de l’INC » via un « contribution financière de l’Etat à hauteur de 3,2 millions d’euros ». L’annonce de lundi « est désastreux car cela affaiblira considérablement l’information des experts indépendants au service des consommateurs, laissant plus de place aux monologues sponsorisés des influenceurs et aux fausses nouvelles sur les questions de consommation »inquiètent les représentants du personnel, regrettant que « L’intérêt public est rarement rentable financièrement ».

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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