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Le gouvernement américain poursuit Google pour vendre son navigateur Chrome

L’application de cette décision reste incertaine. Le géant du web dénonce l’hypothèse d’un démantèlement comme étant « radicale ». Par ailleurs, les intentions de la future administration Trump sur ce sujet restent à clarifier.

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Le ministère américain de la Justice a appelé mercredi 21 novembre à une scission des activités de la filiale du groupe Alphabet, demandant à Google de vendre son navigateur Chrome. (DILARA IREM SANCAR/ANADOLU)

Le gouvernement américain a demandé mercredi 21 novembre à la justice d’ordonner à Google de vendre son navigateur Chrome, une sanction qui serait historique pour le géant technologique déjà critiqué pour ses pratiques anticoncurrentielles. Si les intentions du futur gouvernement de Donald Trump à ce sujet restent inconnues, cette demande marque un changement profond de la part des autorités américaines de la concurrence qui ont pour l’essentiel laissé tranquilles les géants de la technologie depuis leur échec à démanteler Microsoft il y a une vingtaine d’années. d’années.

Dans un document judiciaire, le ministère de la Justice réclame une scission des activités de la filiale du groupe Alphabet, interdisant également à Google de signer des accords avec les constructeurs pour imposer l’utilisation par défaut de son moteur de recherche sur les smartphones. Les autorités veulent également empêcher Google de profiter de son système d’exploitation mobile Android pour promouvoir ses autres produits. Ils exigent même que le géant technologique vende Android faute de proposer des évolutions dans ce sens.

Google a été reconnu coupable l’été dernier de pratiques illégales visant à établir et maintenir son monopole dans la recherche en ligne par Amit Mehta, un juge fédéral de Washington. Il s’agit maintenant de décider de la sanction imposée à l’entreprise et donc des réponses à apporter à sa position dominante. Après avoir reçu mercredi la demande officielle des autorités, le juge attend désormais les propositions de Google le mois prochain avant d’entendre les deux parties lors d’une audience spéciale prévue en avril.

Mais les changements, s’ils ont lieu, prendront sans doute des années, Google ayant prévu de faire appel et dénonçant l’hypothèse d’un démantèlement comme celui-ci. « radical ». L’affaire risque de finir entre les mains de la Cour suprême et reste suspendue jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en janvier. Le milliardaire républicain va placer une nouvelle équipe à la tête des autorités de la concurrence et a soufflé le chaud et le froid sur ses intentions face à la puissance des géants technologiques.

Il a nommé Brendan Carr, qui veut diriger le régulateur américain des télécoms, la FCC, à la tête « démanteler le cartel de la censure » imposé selon lui par les géants de la tech Facebook, Google, Apple et Microsoft. Mais le président élu a également signalé que le démantèlement serait excessif.

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