Le gouvernement a abandonné l’augmentation des tarifs prévue pour le 1er août
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a annoncé lundi que le gouvernement décidait de ne pas appliquer au 1er août une augmentation des factures d’électricité liée à la revalorisation du tarif de transport d’électricité.
L’exécutif fait marche arrière. Alors que la France traverse une crise institutionnelle, suite à la dissolution opérée par le chef de l’Etat Emmanuel Macron, le gouvernement piétine.
Ce faisant, elle renonce à mettre en œuvre au 1er août la hausse du prix de l’électricité d’environ 1%, liée à la revalorisation du tarif de transport d’électricité, qu’elle avait initialement prévue. « Les changements prévus ne s’appliqueront pas au 1er août 2024 », a annoncé lundi la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
22 millions de ménages et d’entreprises touchés
Si cette évolution annuelle avait été appliquée – soit de l’ordre de +4,80% pour le tarif du distributeur Enedis – la facture de quelque 22 millions de ménages et entreprises au tarif réglementé de l’électricité aurait augmenté d’environ 1%, selon la CRE.
Une hausse relativement modeste par rapport à la hausse du « prix de référence du gaz » de 11,7% en juillet. Mais elle serait intervenue dans un contexte politique inflammable, alors que les prix de l’énergie ont agité les débats aux élections européennes et législatives.
En ne mettant pas en œuvre le changement tarifaire, le gouvernement évite donc une deuxième hausse, après celle de février de près de 10% dans le cadre de la sortie du coûteux bouclier tarifaire énergétique. A l’époque, l’exécutif avait relevé une taxe gouvernementale – l’accise – qui avait été réduite à son minimum à partir de fin 2021 pour alléger les factures pendant la crise énergétique.
Pour rappel, le ministre de l’Economie Bruno le Maire s’était engagé à ne pas augmenter davantage cet impôt durant le reste de l’année 2024. « C’est la dernière augmentation de cet impôt pour l’année 2024. La prochaine sera le 1er février 2025, on reviendra à la situation qui était avant le bouclier tarifaire », assurait-il en début d’année.