Le géant français Bigard visé par une procédure pour violation de la loi Egalim
Sur fond de colère agricole, Gabriel Attal a annoncé que trois entreprises françaises faisaient l’objet d’une procédure au titre de la loi Egalim qui oblige les industriels à payer les matières premières au juste prix pour les producteurs. Sans renoncer à leur nom. Mais l’un des trois est connu depuis ce jeudi : le groupe Bigard. Son patron l’a indiqué en personne lors d’une audition parlementaire.
Interrogé par une commission d’enquête parlementaire, Jean-Paul Bigard a confirmé que « deux filiales du groupe Bigard » étaient « concernées ». « Je cherche toujours à être informé des erreurs que nous avons pu commettre », a-t-il poursuivi.
« C’est un gâchis incroyable »
Le PDG du groupe du même nom (marques Charal et Bigard notamment), leader français de la transformation de la viande bovine et porcine, a également reconnu ses réticences face aux lois Egalim. « Loi Egalim, pourquoi pas. Mais honnêtement, les dés sont pipés », a-t-il déclaré. Certains distributeurs français possédant leurs propres usines de production de viande et vendant des produits sous leurs propres marques, ils ne sont pas tenus de respecter les mêmes règles, a-t-il expliqué. « Je ne veux pas entrer dans les détails des débats, des bagarres avec les distributeurs, mais c’est un gâchis incroyable », a-t-il également déclaré.