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Le géant de l’intelligence artificielle Nvidia dépasse Apple et suit Microsoft à Wall Street

Jensen Huang, PDG de Nvidia, s'exprime lors de la conférence Computex, à Taipei, le 4 juin 2024.

Trois mille milliards de dollars (soit environ 2 760 milliards d’euros) : c’est la valeur atteinte à Wall Street, mercredi 5 juin, par le fabricant de microprocesseurs Nvidia, champion de l’intelligence artificielle (IA). Inconnue du grand public il y a quelques semestres, la firme a vu sa valeur décupler depuis le plus bas boursier d’octobre 2022 grâce à la montée en puissance des serveurs d’IA, qui nécessitent des puces très sophistiquées.

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En gagnant plus de 5% en Bourse mercredi, Nvidia a dépassé l’inventeur de l’iPhone, Apple, qui connaît des difficultés. L’entreprise talonne désormais Microsoft, la première capitalisation mondiale, dopée elle aussi par l’intelligence artificielle et le modèle ChatGPT développé par OpenAI. Elle entraîne avec elle toute l’industrie des semi-conducteurs, dont l’indice SMH a doublé en un an en Bourse.

Cette émergence révèle l’extraordinaire vitalité du capitalisme américain, qui donne naissance à des dirigeants surpuissants rappelant les empires de la fin du XIXe siècle.e siècle. Après Microsoft (qui a détrôné IBM dans les années 1990), Apple avec l’iPhone à la fin des années 2000, suivi par Amazon, Google et Meta, puis Tesla à la fin des années 2010, c’est un nouveau champion qui émerge et pèse plus que toutes sociétés du CAC 40 confondues (2 950 milliards de dollars).

« Des gains de productivité importants »

L’envolée des ventes de Nvidia est spectaculaire : elles ont presque quadruplé entre le 1euh trimestre 2023 et le 1euh trimestre 2024, passant de 7,2 milliards de dollars à 26 milliards de dollars. Pendant ce temps, les coûts de cette société d’ingénierie, qui ne fabrique pas physiquement les puces mais sous-traite la fabrication à ses fournisseurs taïwanais, comme le géant TSMC, n’ont augmenté que de 2,5 milliards à 3,5 milliards. Logiquement, avec une marge brute de 75%, les bénéfices trimestriels ont explosé, passant de 2 milliards à 14,9 milliards.

Les chiffres annuels sont vertigineux. Après avoir doublé en 2023, les ventes devraient faire de même en 2024, pour atteindre 120 milliards de dollars. Les bénéfices devraient croître de 12 à 25 dollars par action, soit plus de 65 milliards de dollars de bénéfice net prévisible sur l’année. On ne peut cependant pas vraiment parler de « bulle ». Comme le note Reuters, Nvidia s’échange à 39 fois les bénéfices attendus, ce qui le rend moins cher sur cette base qu’il y a un an, où il s’échangeait à plus de 70 fois les bénéfices attendus.

L’entreprise, avec ses puces, permet aux centres de données de piloter la révolution de l’intelligence artificielle. Son PDG, Jensen Huang, un Américain de 61 ans né à Taiwan, aime dire qu’il considère la période actuelle comme le début d’une nouvelle ère industrielle, dans laquelle Nvidia contribue à transformer des centres de données qui peuvent désormais valoir 1 000 milliards de dollars. dans « Usines d’IA ».

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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