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le gang organisé roumain spécialisé dans le vol de vélos de luxe

Une vingtaine d’individus, qui cambriolaient des commerces de cycles, ont été interpellés en France et en Roumanie. Ils sont soupçonnés d’avoir volé l’équivalent de 543 332 euros.

Un coup de filet dont les autorités se souviendront. Une bande organisée tentaculaire, originaire de Roumanie, a été démantelée par la brigade de recherche de Toulouse-Saint-Michel, en Haute-Garonne, et par l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI), a-t-on appris. Le Figaro au parquet de Toulouse ce mercredi 29 mai.

L’équipe, mobile et sans abri, a volé pas moins de 543 332 euros de marchandises, via différents cambriolages commis dans tout le sud de la France, notamment en Ardèche, Ariège, Aude, Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Gers, Hérault, Pyrénées- Orientales, Tarn et Var. Il ciblait particulièrement les vélos, faciles à transporter et pouvant être revendus pour des milliers d’euros.

L’affaire a débuté le 31 janvier 2023, lorsque trois individus se sont introduits par effraction dans un magasin de vélos à Rouffiac-Tolosan, en Haute-Garonne. Cette nuit-là, l’équivalent de 65 000 euros de vélos électriques et d’accessoires ont été volés. L’enquête ouverte dans les heures qui ont suivi va révéler un mode opératoire bien rodé.

Des camionnettes Ram incendiées

La petite bande, originaire de Roumanie, a repéré les lieux de leurs méfaits dans les heures qui les ont précédés. Généralement, ce sont des commerces de vélos. Elle prend alors le volant d’un véhicule utilitaire, qu’elle vole en amont. Puis les malfrats se précipitent dans les devantures des magasins, utilisant « fourgonnettes » comme « béliers », précise le parquet de Toulouse. Ils transportent enfin les marchandises volées dans ces mêmes véhicules, avant d’y incendier ou de les détruire. « défilé » avec un extincteur, pour éviter la découverte d’empreintes digitales.

Au total, les autorités ont recensé jusqu’à présent douze vols, dont onze dans des commerces de cycles. Les malfrats ont également volé douze véhicules et commis trois vols dans des remorques – autrement dit dans des véhicules personnels dont la porte ou la fenêtre était mal fermée ou forcée.

Au cours de l’enquête, les quatre premiers suspects ont été identifiés, dont trois étaient déjà incarcérés pour d’autres crimes. L’un d’eux, qui semble être le chef présumé de l’équipe, a été placé en garde à vue après avoir été remis par les autorités allemandes. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt européen. Par ailleurs, un séquestre potentiel a été identifié, habitant le Var.

Dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en avril 2023, une première opération a été menée en octobre dernier par la gendarmerie. Le séquestre a été interpellé à son domicile, et deux suspects ont été extraits de leurs lieux de détention respectifs pour être interrogés en garde à vue. Lors de la perquisition du curateur, les autorités ont saisi 7 500 euros et deux vélos tout terrain (VTT). Les trois accusés, nés en août 1986, juillet
1988 et août 1990, ont été mis en examen et placés en détention provisoire le 20 octobre. Six jours plus tard, un autre suspect, soupçonné d’être à la tête du réseau, a été arrêté à l’issue d’un contrôle routier. Il est inculpé et emprisonné.

Un deuxième secteur à Marseille

Parallèlement, un deuxième secteur est implanté, cette fois à Marseille. Il s’agit de trois ressortissants roumains, nés entre 1985 et 1988, dont un couple. Ils ont acheminé les vélos et objets volés en France vers la Roumanie, par camion. Les autorités françaises ont alors appelé leurs homologues roumaines à identifier d’autres individus participant à ce trafic. Sept autres sont confus : deux d’entre eux transportent les vélos de France en Roumanie, deux les réceptionnent et trois les stockent.

Ces identifications ont déclenché une seconde opération, simultanément en France et en Roumanie, le 22 mai. Une personne a été interpellée à Marseille, puis mise en examen et libérée sous contrôle judiciaire le 24 mai. En Roumanie, dix individus sont interpellés. « Sept d’entre eux faisaient l’objet de mandats d’arrêt européens (…) et devraient être remis prochainement à la France »fait avancer la parole.

Au total, deux appartements et une maison, ainsi que 40 000 euros, onze vélos de luxe et un grand nombre de bijoux ont été saisis en Roumanie. Vingt-quatre vélos de luxe et « de nombreuses pièces détachées valant plusieurs dizaines de milliers d’euros » ont été récupérés à Marseille.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.

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