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le gang des trafiquants de drogue marseillais s’agrandit et se diversifie

le gang des trafiquants de drogue marseillais s’agrandit et se diversifie

Nicolas Bessone, le procureur de la République de Marseille, a tenu ce samedi 7 décembre une conférence de presse au sujet de la DZ Mafia à Marseille. Il a notamment évoqué des échanges entre la communauté corse et des membres de cette mafia marseillaise.

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Le procureur de Marseille a tenu une conférence de presse à la suite de deux grandes vagues d’interpellations qui ont eu lieu le 18 novembre et le 2 décembre.

Ces arrestations concernent deux dossiers : l’attentat visant un véhicule dans lequel aurait dû se trouver le rappeur SCH, dont l’un des proches avait été tué, le 26 août à la sortie d’une discothèque de La Grande Motte (Hérault) et des extorsions visant le propriétaire de la discothèque. « Le Premier », à Cabriès, près de Marseille.

C’est dans ce second cas qu’un Corse a été arrêté le 18 novembre, puis mis en examen. Selon nos confrères du RCFM, il s’agit de Yassine Akhazzane, âgé d’une trentaine d’années et mal connu de la justice.

Dans cette affaire de racket, visant le propriétaire de la discothèque et plusieurs commerces de la région, cibles tour à tour de tirs ou de coups de feu, les malfaiteurs ont exigé qu’il leur cède son contrat de location et leur verse une indemnité. « compensation » de 300 000 euros.

Selon le procureur, il a également dû passer par le « booker » rattaché à la mafia DZ, afin d’amener les artistes en discothèque« . Ce métier consiste à trouver des DJ pour les boîtes de nuit et à négocier au mieux leurs tarifs. C’est cet homme qui serait, selon le procureur, « un membre éminent du crime organisé corse« .

L’avantage pour la bande marseillaise d’avoir recours à son propre « booker » est de prendre une commande à chaque fois que quelqu’un directement de l’établissement fait venir un artiste. Logique du racket.

Dans le cadre de cette affaire d’extorsion, la police judiciaire a identifié trois détenus du centre pénitentiaire d’Avignon-Le Pontet (Vaucluse), dont ce fameux booker de la mafia DZ, Yassine Akhazzane. Fin novembre, nos confrères de Corse Matin indiquaient également que l’homme avait été extrait de sa cellule du Pontet et placé en garde à vue.

L’homme, originaire de Corse, avait été mis en examen et incarcéré dans le cadre d’une enquête menée par la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille (JIRS) et portant notamment sur des faits d’extorsion.

Suite à ces arrestations effectuées le 18 novembre, « 22 personnes ont été mises en examen, dont 15 personnes placées en détention provisoire et 7 personnes placées sous contrôle judiciaire« , a précisé Nicolas Bessone, le procureur de la République de Marseille.

« S’agit-il d’un secteur pétrolier ou d’alliances opportunistes ?« , s’interroge le procureur, qui indique que le booker, un membre éminent du grand banditisme corse, a « très probablement rencontré ces personnes (membres de la mafia DZ), dans le cadre d’incarcérations communes« .

Face aux menaces de mort, le propriétaire de First a été contraint de s’éloigner de Marseille. « Il a rendu les clés de son établissement et a versé une somme mensuelle de 10 000 euros aux personnes qui l’ont extorqué », a précisé le procureur de la République de Marseille.

Yassine Akhazzane n’est pas un inconnu de la justice. En avril dernier, il a été condamné à 7 ans de prison par le tribunal correctionnel d’Ajaccio, dans une affaire de trafic de stupéfiants et de blanchiment entre la région d’Ajaccio et Valinco.

Considéré comme le principal dans cette affaire, et présenté par les tribunaux comme un «étoile montante du crime organisé», «Un grossiste en cocaïne surveille le trafic de drogue en Corse», Yassine Akhazzane s’estime, dans cette affaire, victime de sa mauvaise réputation et de son passé judiciaire. Outre ce dossier, l’homme comptait déjà 18 condamnations à son casier judiciaire, et était, au moment de ce procès, incarcéré et mis en examen dans d’autres dossiers.

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