Le G20 déclare la guerre à l’évasion fiscale des riches
Dim 28 juil 2024 ▪
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Les ministres des Finances du G20, réunis à Rio de Janeiro, ont pris une mesure symbolique en s’engageant à coopérer pour mieux taxer les super-riches. Cette initiative, bien qu’embryonnaire, marque un tournant dans la lutte contre les inégalités mondiales.
Une coopération fiscale sans précédent en perspective
Pour la première fois de son histoire, le G20 reconnaît officiellement la nécessité de réformer la fiscalité des plus riches. Cette position traduit une prise de conscience des effets néfastes des inégalités sur la croissance économique et la cohésion sociale.
Les ministres ont souligné l’impact négatif de ces disparités sur la croissance économique et la cohésion sociale.
La déclaration adoptée à Rio engage les pays membres à « coopérer pour garantir que les personnes très riches soient effectivement imposées« Bien que non contraignante, cette initiative ouvre la voie à des échanges de bonnes pratiques et au développement de mécanismes de lutte contre la fraude fiscale.
Malgré ces avancées, de nombreux désaccords subsistent quant aux modalités pratiques de mise en œuvre. Les États-Unis et l’Allemagne sont notamment opposés à l’idée d’un impôt minimum mondial sur les grandes fortunes, défendu par le Brésil. Washington considère que la fiscalité est avant tout une affaire de souveraineté nationale.
D’autres pays, comme la France, l’Afrique du Sud et l’Espagne, sont favorables à une approche plus ambitieuse. Ces divergences reflètent la complexité de la conciliation des intérêts nationaux et de la coopération internationale en matière fiscale.
G20, vers une refonte des systèmes fiscaux ?
L’augmentation des impôts sur les ultra-riches est considérée comme un moyen de mobiliser des ressources pour répondre aux défis mondiaux. La directrice du FMI, Kristalina Georgieva, souligne l’importance de « reconstituer les réserves budgétaires tout en répondant aux besoins sociaux et de développement » .
Cette approche pourrait notamment contribuer au financement de la lutte contre le changement climatique. Selon Camila Jardim de Greenpeace, « Il est scandaleux d’attendre que les contribuables ordinaires paient pour cela, tandis que les super-riches échappent à l’impôt. » .
L’économiste Gabriel Zucman, auteur d’un rapport sur le sujet, voit dans cette déclaration un premier pas vers une refonte des systèmes fiscaux. Il appelle à aller plus loin en instaurant « normes minimales coordonnées » au niveau international.
Cette évolution pourrait marquer le début d’un rééquilibrage budgétaire en faveur d’une plus grande progressivité. Sa concrétisation dépendra cependant de la volonté politique des États et de leur capacité à surmonter les obstacles techniques et diplomatiques.
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