Après la spectaculaire attaque iranienne de drones et de missiles contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche, en réponse à l’attaque israélienne contre l’annexe de l’ambassade iranienne en Syrie qui a fait 16 victimes, le front se dirige vers le Liban. Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre 2023, le Hezbollah libanais (parti politique islamiste chiite et groupe paramilitaire) mène des attaques quotidiennes contre le nord d’Israël pour soutenir son allié palestinien, le mouvement islamiste Hamas. .
En Israël, les dilemmes de la réponse à l’attaque iranienne
Israël et le Hezbollah se rendent coup pour coup. Mais depuis le début de la semaine, les incidents aux frontières se poursuivent. Lundi 15 avril, l’armée israélienne a annoncé que quatre de ses soldats avaient été blessés alors qu’ils traversaient la frontière libanaise, le Hezbollah ayant activé des charges explosives lors de leur passage.
Un conflit qui s’intensifie
Le lendemain, mardi, l’armée israélienne a frappé le sud du Liban, à Ain Baal et Chehabiyé, tuant, selon elle, deux commandants locaux du Hezbollah et un troisième membre du mouvement. En représailles, l’équipe libanaise a annoncé dans un communiqué avoir « a mené une attaque complexe avec des missiles guidés et des drones explosifs contre le poste de commandement d’une compagnie de reconnaissance » de l’armée israélienne. Une attaque qui aurait fait plusieurs blessés côté israélien. L’hôpital israélien de Nahariya a rapporté dans un communiqué de presse « 14 blessés, dont 2 grièvement »lors de la frappe contre le village d’Arab Al-Aramche, un village bédouin de la Galilée occidentale en Israël.
Iran-Israël : la crainte d’un conflagration
Les échanges de tirs qui se sont intensifiés entre Israël et le Hezbollah interviennent dans un contexte régional extrêmement tendu qui fait craindre une extension du conflit au Liban. Plus de six mois de violences transfrontalières ont fait 368 morts côté libanais, principalement des combattants du Hezbollah mais aussi quelque 70 civils, selon un décompte de l’AFP. Dans le nord d’Israël, dix soldats et huit civils ont été tués, selon l’armée. En outre, des dizaines de milliers d’habitants ont dû fuir la zone des deux côtés de la frontière.