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Le front avec le Hezbollah, nouvel objectif de guerre d’Israël

Le front avec le Hezbollah, nouvel objectif de guerre d’Israël

Israël a annoncé qu’il élargissait les objectifs de sa guerre de près d’un an contre le Hamas à Gaza pour inclure le front avec le Hezbollah le long de sa frontière nord avec le Liban.

Dans ce contexte explosif, le secrétaire d’Etat Antony Blinken est attendu mercredi en Egypte pour discuter d’une nouvelle proposition de compromis pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération de dizaines d’otages détenus dans le territoire palestinien, selon le département d’Etat.

Les otages ont été enlevés lors d’une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza avec des représailles militaires israéliennes qui ont fait des dizaines de milliers de morts.

Dans « solidarité » Avec son allié Hamas, le Hezbollah a ouvert le 8 octobre un front avec Israël, provoquant une spirale de violences quasi quotidienne qui a forcé des dizaines de milliers d’habitants à fuir des deux côtés de la frontière.

« Le cabinet politique et de sécurité a mis à jour les objectifs de la guerre pour y inclure le volet suivant : le retour en toute sécurité des habitants du nord (d’Israël) dans leurs foyers. »Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu l’a annoncé lundi soir dans un communiqué.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, est allé plus loin en déclarant que « action militaire » contre le Hezbollah était « Le seul moyen d’assurer le retour des habitants du nord d’Israël dans leurs foyers ».

« Zone de sécurité » au Liban ?

« La possibilité d’un accord s’éloigne alors que le Hezbollah continue de soutenir le Hamas »il l’a déclaré à un envoyé américain en visite en Israël, Amos Hochstein.

D’autre part, le Département d’État américain a assuré que« Une solution diplomatique est la bonne voie, et la seule, pour ramener le calme dans le nord d’Israël ».

Pour Michael Horowitz, expert géopolitique chez Le Beck, un cabinet de conseil en sécurité basé au Moyen-Orient, « Sans cessez-le-feu à Gaza, il n’y aura pas d’accord sur la question de la frontière avec le Liban. Pour Israël, cela signifie potentiellement se préparer à une résolution militaire, d’autant que la pression continue de monter en raison du déplacement de dizaines de milliers d’Israéliens. ».

« Il existe un consensus (en Israël) sur le fait qu’une guerre visant à éliminer complètement le Hezbollah serait extrêmement difficile, coûteuse et dangereuse car elle pourrait conduire à une conflagration régionale. L’objectif d’une opération militaire serait donc plus limité, et comprendrait la création d’une zone tampon dans le sud du Liban. »il a ajouté.

Le 7 octobre 2023, des commandos du Hamas ont mené une attaque sans précédent sur le sol israélien qui a fait 1.205 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de chiffres officiels incluant les otages tués en captivité. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 97 sont toujours détenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l’armée.

En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme une organisation terroriste également par l’Union européenne et les États-Unis.

Son armée a lancé une offensive majeure qui a fait au moins 41.252 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, qui n’a pas fourni de détails sur les combattants et les civils tués.

« Guerre d’usure » du Hamas

Le chef du Hamas, Yahya Sinwar, a assuré que son mouvement était  » préparé «  a « mener une longue guerre d’usure » contre l’armée israélienne qui s’est emparée de vastes zones de la bande de Gaza et qui bombarde constamment le territoire palestinien assiégé et dévasté.

« Nous condamnons tous, bien évidemment, les attaques terroristes du Hamas, ainsi que les prises d’otages. »mais « La vérité est qu’il n’y a aucune justification à une punition collective de la population palestinienne. » qui souffre « inimaginable »Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, l’a déclaré lundi.

L’Assemblée générale de l’ONU débattra à partir de mardi d’un projet de résolution palestinien exigeant la fin de l’occupation des territoires palestiniens d’ici « 12 mois », un texte qui suscite la colère d’Israël, qui occupe la Cisjordanie et Jérusalem-Est depuis 1967.

Après des mois de négociations infructueuses pour parvenir à une trêve à Gaza, les États-Unis travaillent sur, « surtout avec l’Égypte et le Qatar »les deux autres pays médiateurs, sur une nouvelle proposition de compromis, a déclaré lundi le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, sans donner de détails.

New Grb1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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