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le froid réalisme parisien pour le der à Créteil… Coups de coeur et scratchs

Après la victoire des Franciliens face aux Londoniens (23-12), découvrez ce qui a retenu l’attention de notre journaliste présent à Créteil.

Arnaud Coudry au stade Dominique-Duvauchelle

PRÉFÉRÉ

Un Racing 92 froid et réaliste

Les deux dernières défaites – contre le Stade Français puis contre Toulouse – allaient-elles laisser des traces ? C’est avec beaucoup de doutes, et une pression évidente, que les Franciliens ont lancé ce samedi leur campagne de Champions Cup. Face à un adversaire qu’ils connaissent bien : les Harlequins venus s’imposer la saison dernière à l’Arena, dans un match complètement fou (28-31). Ce samedi, le match a été bien plus fermé mais les joueurs de Stuart Lancaster, bien que peu brillants, ont su se montrer patients pour arracher la victoire (23-12), grâce à un essai de Spring sur une passe au pied de Gibert (61e). . Les Quins ont beaucoup essayé mais ont cruellement manqué d’efficacité. Tout le contraire des Ciel et Blanc qui se sont montrés solides en défense et réalistes en attaque. Des débuts pas flamboyants mais réussis avant d’aller défier, vendredi prochain (21 heures), un autre club anglais, celui des Sale Sharks, dans la banlieue de Manchester.

Opération de barbelés lors du premier acte

C’est bien simple : durant les dix premières minutes de ce match, on n’a pas vu les Racingmen, qui ont subi les attaques anglaises et se sont contentés de défendre. Ce qu’ils ont plutôt bien fait face à des Quins toujours aussi joueurs, quelle que soit la météo. Solides en défense, les joueurs de Stuart Lancaster ont su tourner le dos et placer deux piques en attaque, par l’intermédiaire de Le Garrec (15e) puis Naituvi (39e). Un ultra-réalisme qui leur a permis de prendre l’avantage à la pause. Contre le cours du jeu, les initiatives et le danger sont venus des Anglais. Une course pas vraiment passionnante, mais diablement efficace. Avant de prendre l’initiative au retour des vestiaires.

Marcus Smith n’était pas suffisant

Un danger permanent. Marcus Smith est un joueur unique, avec un soutien électrique et une envie constante de jouer, de trouver des espaces dans les défenses adverses. Ce samedi, l’ouvreur des Quins s’est encore une fois fait remarquer par sa belle activité et son jeu inspiré. Si la défense francilienne l’a constamment harcelé, le meilleur buteur de la dernière Coupe des Champions (85 points) n’a jamais baissé les bras et a toujours tenté des tirs. Avec plus ou moins de succès. A l’image de ce drop manqué, symbole de son incapacité à trouver la faille dans la défense du Racing (36e). Il s’est montré plus discret au retour des vestiaires lorsque le Racing a fait la différence. Quoi qu’il en soit, la première moitié du XV de la Rose (titulaire lors des quatre tests anglais à l’automne) reste l’un des meilleurs numéros 10 de la planète ovale. Il a essayé ce samedi mais cela n’a pas suffi. Comme en Angleterre lors de la tournée de novembre…

COUPS DE GRIFFES

Trop fébrile sous les ballons hauts

Les conditions météorologiques étaient certes désastreuses ce samedi au stade Dominique-Duvauchelle. Pluie légère incessante et vent constant. Les deux équipes ont longuement utilisé (et abusé) le jeu au pied et les bougies en première mi-temps. Et sous les lumières anglaises, les Racingmen ont eu du mal. Qu’il s’agisse de Spring, Habosi ou Gibert, ils étaient régulièrement pris en faute, incapables de contrôler un ballon qu’on imaginait facilement glissant. Autant de munitions (9 revirements concédés en première mi-temps !) qui ont été restituées aux Harlequins.

Au revoir Créteil !

La situation était claire : Paris La Défense Arena étant indisponible, les Ciel et Blacn devaient disputer cinq matches à Créteil. Dans l’enceinte depuis 1983 des footballeurs de l’US Créteil-Lusitanos, anciens pensionnaires de Ligue 2 désormais en National 2 (quatrième division). Rapidement, un problème de taille apparaît : le terrain y est très lourd et donc peu propice au jeu offensif comme à la Nanterre Indoor Arena. « On a toujours l’impression de jouer dehors » » a admis Cameron Woki. Finalement, bon gré mal gré, le Racing devenu 94 – devant un public très clairsemé (seulement 5 500 personnes ce samedi) – se sera adapté, habitué aux délocalisations (Lille, Le Havre, Auxerre). Avec un bilan à peine positif à Créteil : 3 victoires (Clermont, Toulon, Harlequins) pour 2 défaites (La Rochelle, Toulouse). Parenthèse pas vraiment enchantée.

Des Quins qui perdent pied

Une grosse dépense d’énergie. Pour rien. Les Harlequins, réputés pour la qualité de leur jeu offensif mais aussi la solidité de leur pack (qui a tourmenté l’UBB l’an dernier), ont beaucoup tenté ce samedi à Créteil. Mais en vain… En première période, ils se sont heurtés à la défense francilienne et, lors du deuxième acte, ils ont clairement abandonné, tandis que les Franciliens se réveillaient. Auteurs d’un début de saison poussif en Premiership (7èmes sur 10, avec 3 victoires et 4 défaites), ils devront se ressaisir la semaine prochaine, au Stoop Stadium de Londres, face à des Stormers sûrement vexés d’avoir été battu par Toulon. Les Londoniens ont désormais une place à conserver : l’an dernier, ils avaient atteint les demi-finales pour la première fois de leur histoire, battus par les futurs vainqueurs toulousains.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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