Le tribunal de Bruxelles devrait rendre sa décision le lundi 7 avril dans une affaire étonnante le lundi 7 avril: le prince Laurent, frère du roi Philippe, a attaqué l’État pour obtenir la sécurité sociale et le droit de recevoir une pension de retraite.
Le frère cadet du monarque belge, qui reçoit 380 000 € de dotation par an, payé par l’État en échange des missions de représentation liées à sa fonction, prétend être traitées comme tout citoyen belge et bénéficier de la couverture sociale.
Récemment opéré sur l’épaule, il a regretté d’avoir dû le faire, « Encore une fois », payer seul pour tous les frais médicaux. En 2014, il avait déjà subi une longue intervention et avait été placé dans le coma artificiel lorsqu’il a été hospitalisé pour une pneumonie.
Un « petit entrepreneur » comme les autres
À 61 ans, le prince Laurent demande maintenant à être considéré comme un « Petit entrepreneur »s’assurer que ses activités représentent un véritable travail. Il souhaite pouvoir s’inscrire auprès d’un fonds d’assurance sociale, comme tous les travailleurs d’auto-emploi. Le prince juge que sa situation actuelle, la privilégiée des droits sociaux, est injuste et qu’elle enfreint les lois belges et européennes.
Son avocat, me Rijckaert, rappelle que la dotation annuelle du prince est divisée en deux parties: l’une consistant en une sorte de salaire sous réserve d’impôt (environ 110 000 € brut), l’autre couvrant ses coûts d’exploitation et son personnel.
Sur le blog « Royal Stories », l’avocat Charles-Iric Clesse, professeur à l’Université gratuite de Belgique, a estimé à 4 000 € par mois la somme restant dans la poche du prince pour maintenir sa femme et ses trois enfants. « C’est le seul salaire apprécié par la maison composée de cinq personnes »Il explique en soutenant la demande du prince, sans rappeler que ses coûts sont couverts.
Après une première audience devant le tribunal de Bruxelles, en novembre 2024, le frère du roi, une coutume de remarques provocantes, a déclaré: » Je ne fais pas de question de moyens financiers, mais de respect. Lorsqu’un migrant vient ici, il enregistre et il a des droits. Je peux aussi être un migrant, mais dont la famille a mis en place l’État belge. »»
Les avocats belges soutiennent pour leur part que la dotation du prince est en grande partie suffisante pour lui permettre de souscrire une assurance privée. En outre, ils rappellent que si le frère du roi paie des impôts, il ne paie aucune contribution sociale, ce qui le prive de droits connexes.
La question de l’indépendance financière
Le prince Laurent est connu pour se plaindre régulièrement de l’absence de moyens de sa famille et ses acrobaties financières ont fait plus d’une fois les gros titres. En 2006, il s’est retrouvé au milieu d’un grand cas de diversion de fonds publics, accusé d’avoir financé la rénovation de ses biens, la Villa Clémentine, grâce à l’argent de la marine belge. Son père, ex -king Albert II, avait ensuite remboursé une partie de la somme due par son fils, environ 185 000 €.
Laurent, maintenant quatorzième de l’ordre de succession au trône de la Belgique, n’a pas toujours perçu une dotation de la part de l’État. Cela n’a été accordé que de 2001, à la suite d’une loi visant à clarifier son statut public et à superviser ses activités et ses dépenses.
Auparavant, le prince vivait dans le réfrigérateur de la famille royale, au milieu des villas et des voitures de luxe. Il se démarquait régulièrement pour son excentricité mais surtout pour ses fréquentes douteuses. Il était lié à des hommes d’affaires sans scrupules, comme le Belge Robert Steyaert impliqué dans des fichiers en difficulté au Congo et à l’Angola, des soldats corrompus ou des parents de Kadhafi.
La tentation de l’exil
En lui accordant une dotation et un statut officiel, l’État belge espérait clarifier les choses. En échange de cette dotation, le prince doit payer ses obligations royales, rendre compte de l’utilisation de l’argent et est convoqué de ne pas se mêler des affaires étrangères.
Une liberté conditionnée qui n’a jamais été au goût de l’allégement royal: « Vous devez savoir que je n’ai jamais demandé à avoir une dotation, c’est clair. J’ai toujours voulu travailler mais j’ai été empêché. Il est beaucoup plus facile de contrôler une personne que vous contrôlez financièrement que si la personne est libre et indépendante »Il a déclaré à RTL Info en 2023.
Le prince affirme régulièrement haut et voulant fortement quitter la Belgique pour retrouver son indépendance. Il a déjà prévu d’aller en exil en Italie, en Libye ou récemment à Türkiye. Le gouvernement belge a rappelé à plusieurs reprises qu’il était libre d’abandonner sa dotation. Dans ce cas, ses obligations se termineraient … tout comme ses privilèges.