Le Français Djamili-Dini Aboudou Moindze décroche le bronze en super-lourds malgré sa défaite face à l’Espagnol Ayoub Ghadfa
Battu aux points lors des deux premiers rounds, le boxeur français des +92 kg a décroché le bronze malgré un beau troisième round mercredi.
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Un coup de droite a bien failli renverser la situation. Mené au score après les deux premiers rounds, le boxeur français Djamili-Dini Aboudou Moindze s’est incliné en demi-finale des super-lourds face à l’Espagnol Ayoub Ghadfa Drissi El Aissaoui, mais est reparti avec une belle médaille de bronze, mercredi 7 août, aux Jeux de Paris 2024. S’il a failli mettre son adversaire KO à la fin du dernier round, il n’a pas réussi à combler son déficit aux points pour atteindre la finale. Il s’agit de la 50e médaille de la délégation française et de la première en boxe.
Moins debout que lors des rounds précédents, Djamili-Dini Aboudou Moindze a trahi sa réputation de boxeur vif pendant deux rounds, avant de faire une dernière sursaut d’énergie. Debout au centre du ring, il semblait allongé par Ayoub Ghadfa Drissi El Aissaoui, au profil plus élancé, mais qui ressemblait pourtant à l’Equatorien. Gerlon Gilmar Congo Chala, que le Français avait écarté sans sourciller en quart de finale. Le premier round, perdu quatre juges à un, aurait pu tourner en sa faveur s’il avait conservé sa bonne habitude de conclure les échanges.
La deuxième manche, perdue cinq juges à zéro, n’a pas été disputée, Djamili-Dini Aboudou Moindze semblant sans solution face à l’Espagnol, qui frappait plus souvent, plus fort et avec plus de précision. De son propre aveu, le match a été perdu durant ces trois minutes : « Il m’a manqué de changer de tactique au deuxième tour, peut-être, d’être plus sur mes pieds »a reconnu le natif de Grande-Synthe après la bagarre avec L’équipe.
La frustration est permise, car le Français a montré qu’il était capable de faire vaciller son adversaire au troisième round. D’une droite, Ayoub Ghadfa a bien failli perdre une victoire qui ne pouvait quasiment plus lui échapper. S’élançant pour convaincre les juges qu’il ne s’agissait que d’un faux pas, l’Espagnol a vite remis la tête en place et contenu les assauts de Djamili-Dini Aboudou Moindze, qui a tout donné mais s’est incliné malgré un dernier round remporté de justesse (trois juges à deux).
Dans l’ambiance inhabituellement électrique de Roland-Garros, à quelques minutes de la finale du virtuose Sofiane Oumiha, le super-lourd n’a voulu retenir que la joie d’un parcours que peu de gens prédisaient : « Je suis content d’avoir pu ramener cette médaille de bronze, content pour la France, pour le publicrelativise le boxeur de 28 ans après sa défaite. Je suis venu pour une médaille, mais personne ne m’attendait car je n’avais rien promis. (…) J’ai malheureusement perdu le combat, mais je suis content de tout ce que j’ai fait au fil des années. Je vais garder de très bons souvenirs. »