EEn tant que gloire du sport français, Thierry Henry a senti la chaleur de la flamme olympique, qu’il a portée pour son entrée à Paris, dimanche 14 juillet. En tant que sélectionneur de l’équipe de France olympique masculine de football, il mesure plutôt l’intérêt mitigé suscité par le tournoi. Ainsi, le million de billets restés en vente, quelques jours avant l’ouverture des Jeux, concerne en grande partie le football, ce qui vient de pousser les organisateurs à baisser les premiers prix.
La qualité et le prestige du plateau ont été compromis par les clubs professionnels, qui ont privé les sélections de nombreux joueurs. La compétition ne relevant pas de la compétence de la fédération internationale (FIFA), mais du Comité international olympique (CIO), les clubs ne sont pas obligés de libérer leurs ouailles.
Le sentiment que le football est un intrus sous les anneaux précède cependant ces désagréments. « À chaque édition des Jeux, (son) « La légitimité est remise en question »rappelle Richard Coudrais, auteur d’un livre sur le sujet, Le football et les Jeux, une histoire olympique du football (éditions Lucarne Contraire, 2024, 372 p., 24 euros).
Hégémonique le reste du temps, le football pourrait laisser ce moment à « d’autres sports », surtout compte tenu de la saturation de son calendrier. Avant-garde du sport business, il incarne mal les valeurs de l’olympisme – aussi commercialisées soient-elles.
Composées de joueurs de moins de 23 ans (plus trois « jokers » plus âgés), limitées à 18 unités, improvisées avec des seconds ou troisièmes choix, les sélections n’assurent pas le haut niveau de rigueur des autres disciplines. Le tournoi fait partie de la catégorie des compétitions mineures où l’on ne s’intéresse qu’à la performance de « notre » équipe.
Enfin, cette phase finale à seize participants, organisée dans de grands stades, dont beaucoup sont éloignés de la ville hôte, a un coût élevé pour l’empreinte carbone de l’événement, et pour son organisateur si les recettes ne sont pas à la hauteur. Le football actuel semble donc moins que jamais justifier son statut de discipline olympique, malgré sa présence continue aux Jeux depuis 1900, à l’exception de l’édition de 1932.
A l’époque pré-Coupe du monde, avant 1930, la médaille d’or faisait même office de titre mondial. A son palmarès, l’Uruguay ajoute les siennes (1924 et 1928) et ses victoires en Coupe du monde (1930 et 1950), qui font quatre étoiles sur son maillot. « Le football olympique a toujours été confronté à des rivalités, entre amateurs et professionnels, entre le CIO et la FIFA, entre Européens et Sud-Américains »souligne Richard Coudrais.
Il vous reste 43.9% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
Trois ans après avoir annoncé son intention de construire un centre de données de 735 millions $ à Beauharnois, sur…
Les Ducks d'Anaheim ont nommé le défenseur Radko Gudas capitaine jeudi. Il sera le premier joueur de l'organisation à porter…
LUDOVIC MARIN / AFP Bruno Le Maire, ici lors de son adieu à Bercy le 12 septembre 2024, enseignera à…
VIDÉO - Les Russes, qui continuent d'avancer dans le Donbass, contre-attaquent dans cette région où les Ukrainiens ont lancé une…
Le 6 septembre, Owen Beierman a littéralement sauvé son père des griffes d'un ours brun alors qu'ils chassaient dans le…
Votre classement des tournois à l’université était plus simple. Avec 36 équipes en lice, le tableau de la nouvelle formule…