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Le fonds britannique Greybull rachète un groupe sidérurgique

Le fonds britannique Greybull rachète un groupe sidérurgique
Un laminoir sur le site d'Ascometal à Hagondange (Moselle), le 28 mai 2014.

La décision est enfin tombée. Le fonds britannique Greybull Capital, dernier candidat en lice, va reprendre le groupe sidérurgique Ascometal, en redressement judiciaire, évitant ainsi la liquidation, a-t-on appris lundi 8 juillet auprès de la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg.

Le rachat porte sur l’ensemble des sites d’Ascometal, à savoir son aciérie d’Hagondange (Moselle) et ses trois sites d’usinage et de finition de Custines (Meurthe-et-Moselle), dans le Marais de Saint-Etienne (Loire) et de Leffrinckoucke (Nord), ce qui représente près de huit cents emplois.

« Je salue la décision en faveur de la solution Greybull, pour laquelle nous avons beaucoup travaillé et qui est rendue possible notamment grâce au soutien de l’Etat »s’est réjoui le ministre de l’Industrie, Roland Lescure, dans une déclaration transmise à l’Agence France-Presse. « Comme promis, nous avons cherché des solutions et les avons trouvées. Longue vie à Ascometal et à tous ses collaborateurs ! »conclut-il.

« C’est un immense soulagement, c’était très serré. C’était le dernier recours pour éviter la liquidation, alors que les autres acheteurs potentiels, Venete, Europlasma, s’étaient désistés. »« C’est un projet ambitieux, qui va permettre à Greybull de continuer à s’imposer », a déclaré Xavier Le Coq, délégué national de la CFE-CGC Sidérurgie. Dans son offre, Greybull propose de reprendre la quasi-totalité des salariés ; seuls vingt-trois postes seraient supprimés dans la holding.

Un prêt de l’Etat de 45 millions d’euros

Cette offre a été rendue possible grâce au soutien financier de l’Etat qui prendra la forme d’un prêt de 45 millions d’euros cette année pour « favoriser une croissance solide et durable de l’entreprise tout en respectant le régime des aides d’État »a déclaré le ministère. Il sera ajouté en 2025 « un soutien public de 40 millions (…) sous une forme qui reste à définir »a ajouté la même source.

L’offre de Greybull « prévoit 175 millions d’investissements au total, mais l’essentiel de la somme doit être apporté par l’État »a déclaré Yann Amadoro, délégué CGT, à l’issue de l’audition.

Greybull prévoit d’investir dans un « chemin du lingot » à Hagondange, destinée à produire des lingots pour la fabrication d’obus, et de rouvrir le laminoir de Dunkerque (usine Dunes), fermé en 2019. L’avenir de l’aciérie de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) – et de ses 330 salariés – a été tranché par le tribunal le 31 mai : elle doit être reprise par l’industriel italien Marcegaglia.

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Le Monde avec l’AFP

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