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Le fonds britannique Greybull rachète un groupe sidérurgique

Le tribunal judiciaire de Strasbourg a rendu sa décision sur le rachat d’Ascometal après avoir examiné la seule offre restante le 28 juin.

Le tribunal judiciaire de Strasbourg a rendu lundi une décision cruciale pour l’avenir du groupe sidérurgique Ascometal et de ses 800 salariés, en redressement judiciaire, après avoir examiné la seule offre de reprise restante le 28 juin. Après le retrait de l’italien Venete puis du groupe français Europlasma, c’est finalement l’offre du fonds d’investissement britannique Greybull, qui propose de reprendre la quasi-totalité des salariés, qui l’a emporté. Seuls 23 emplois seraient supprimés dans la holding. L’offre est conditionnée à une aide importante de l’Etat.

Selon Bercy, « Cette offre a été rendue possible grâce à un soutien financier important de l’Etat qui prendrait (…) la forme à très court terme d’un prêt de 45 millions d’euros pour favoriser une croissance solide et durable de l’entreprise dans le respect du régime des aides d’Etat ». L’offre de Greybull « 175 millions d’investissements au total sont prévus, mais l’essentiel de la somme doit être apporté par l’État »« Le rachat concerne l’ensemble des sites d’Ascometal, à savoir son aciérie de Hagondange (Moselle) et ses trois sites d’usinage et de finition de Custines (Meurthe-et-Moselle), Saint-Étienne (dans le Marais) et Leffrinckoucke (Nord), a indiqué à l’AFP Yann Amadoro, délégué CGT, à l’issue de l’audience tenue devant la chambre commerciale du tribunal.

« Une très bonne nouvelle »

La CFDT Ascometal Hagondange a déclaré mercredi avoir « Une très bonne nouvelle »indiquant que, selon une lettre de la Direction générale du Trésor adressée aux administrateurs judiciaires, « L’Etat français s’est engagé financièrement dans la reprise par Greybull Capital à hauteur du montant demandé, soit 45 millions d’euros pour 2024, suivi en 2025 de 40 millions d’euros » (sous forme de prêts). « La lettre précise également l’apport de 90 millions d’euros de l’acheteur »ainsi qu’un engagement de Greybull sur le « le maintien de l’emploi et l’absence de plan de sauvegarde (PSE) depuis trois ans »souligne la CFDT dans ce message publié sur la page Facebook du syndicat.

Greybull prévoit d’investir dans un « chemin du lingot » à Hagondange, destinée à produire des lingots pour la fabrication d’obus, et à rouvrir le laminoir de Dunkerque (usine Dunes) qui avait été fermé en 2019. L’avenir de l’aciérie de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône – 330 salariés) avait été tranché par le tribunal le 31 mai : elle doit être reprise par l’industriel italien Marcegaglia.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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