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Le fondateur de Sea Shepherd arrêté : Macron suit la situation de « près » et « intervient » pour éviter son extradition

Le fondateur de Sea Shepherd arrêté : Macron suit la situation de « près » et « intervient » pour éviter son extradition

Les militants écologistes retiennent leur souffle : Paul Watson, fondateur de l’organisation Sea Shepherd et opposant à la chasse à la baleine, a été arrêté au Groenland et détenu jusqu’au 15 août. Il risque une extradition vers le Japon, où un mandat d’arrêt international a été émis contre lui. Craignant pour son sort, plusieurs personnalités ont interpellé Emmanuel Macron à son sujet, des artistes aux politiques. Contacté par Le Parisien, l’Élysée assure que le chef de l’État « suit la situation de près », confirmant une information de France info.

« Le président de la République suit la situation de près et la France intervient auprès des autorités danoises pour que Paul Watson ne soit pas extradé vers le Japon », a indiqué son entourage. Dans un message publié sur son compte X, l’ONG Sea Shepherd a réagi en saluant le fait que « la diplomatie française (soit) « Je travaille pour tenter d’obtenir la libération de Paul Watson. » « Merci pour l’immense mobilisation citoyenne depuis dimanche », a-t-elle également écrit.

Le célèbre militant écologiste américano-canadien a été arrêté au Groenland, territoire danois autonome, sur son navire qui venait d’accoster dimanche à Nuuk, la capitale du Groenland, pour faire le plein en vue d' »intercepter » le nouveau navire-usine baleinier japonais dans le Pacifique Nord, a indiqué la Fondation Captain Paul Watson (CPWF) dans un communiqué.

S’il est extradé, il « finira ses jours » au Japon

L’organisation a également partagé sur les réseaux sociaux une vidéo montrant des policiers menottant le militant écologiste sur le pont du navire John Paul DeJoria, avant de le placer dans un fourgon de police et de l’emmener. Il a ensuite été présenté à un juge qui a ordonné son maintien en détention jusqu’à ce qu’une décision soit prise sur son extradition vers le Japon, a indiqué dimanche la police du Groenland dans un communiqué.

Le tribunal de district de Nuuk au Groenland a décidé que M. Paul Watson serait détenu jusqu’au 15 août et la décision a été portée en appel devant la Haute Cour du Groenland, a déclaré à l’AFP le juge du tribunal de district du Groenland Stig Nørskov-Jensen. La décision d’extrader ou non Paul Watson vers le Japon reviendra en dernier ressort au ministère danois de la Justice, selon le communiqué de la police.

« Concrètement, ce que Paul Watson risque aujourd’hui, à 74 ans, c’est une extradition vers le Japon. Si cela arrive, il finira ses jours là-bas. Nous nous battrons jusqu’au bout pour empêcher cela », a écrit l’ONG Sea Shepherd sur son compte X, indiquant dans un autre message que le marin « va bien, il est bien traité et son moral est au beau fixe » malgré tout.

« Le mandat d’arrêt japonais est illégal. Il viole tous les traités internationaux relatifs aux droits de l’Homme », a déclaré à l’AFP François Zimeray, l’un des avocats de Paul Watson, estimant qu’en cas d’extradition, le Danemark « violerait sa propre Constitution et la Convention européenne des droits de l’Homme ».

L’activiste écologiste, qui a suscité la controverse avec ses tactiques d’affrontement direct avec les baleiniers en mer, a été arrêté sur la base d’une notice rouge d’Interpol pour des actions passées en Antarctique qui avait disparu, ce qui a conduit les gens à penser qu’elle avait été retirée, selon la CPWF. « Il semble que le Japon ait rendu la notice confidentielle afin de faciliter le voyage de Paul pour procéder à une arrestation », a écrit la fondation dans son communiqué. « Le Danemark lui a tendu un piège, à la demande du Japon », a également déclaré Sea Shepherd sur ses réseaux sociaux.

Le Japon est, avec la Norvège et l’Islande, l’un des trois derniers pays au monde à pratiquer encore la chasse commerciale à la baleine. Il a quitté la Commission baleinière internationale (CBI) en 2019 pour s’affranchir d’un moratoire mondial sur la chasse à la baleine, et chasse à nouveau ouvertement à des fins commerciales, mais confiné dans son propre espace maritime.

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