Le fisc enregistre 8 000 dossiers erronés concernant la taxe sur les abris de jardin
Il s’agit d’un impôt peu connu. Et pourtant, il a augmenté de plus de 3 % en 2024. Et c’est sûrement cette méconnaissance qui est à l’origine des dossiers erronés signalés par la Direction générale des finances publiques, DGFiP. La taxe d’aménagement, plus communément appelée taxe sur les abris de jardin, cet impôt qui touche les constructions de plus de 5 m² (abris de jardin, vérandas, piscines…), et qui sert principalement à financer les équipements publics (réseaux, voiries) nécessaires aux constructions et aménagements futurs, connaît des défaillances de la part des propriétaires. L’administration fiscale a enregistré 8 000 dossiers erronés, selon les informations de Ouest de la France Il devra procéder à des vérifications sur ces dossiers.
Erreurs concernant la surface
Pourquoi des erreurs ont-elles été constatées alors que cet impôt n’est pas nouveau ? Depuis septembre 2022, les particuliers doivent remplir leur déclaration foncière et ainsi déclarer leur patrimoine. Avant cette date, c’était l’État qui calculait l’impôt en fonction de la demande d’autorisation d’urbanisme. Le contribuable n’avait rien à faire, ce qui évitait l’apparition d’erreurs.Parmi les erreurs, certains propriétaires ont redéclaré l’ensemble de leurs biens alors que la déclaration ne devrait concerner que la construction ou l’aménagement faisant l’objet du permis de construire. D’autres ont fourni des informations erronées sur les surfaces créées« , précise la Direction générale des finances publiques (DGFiP). En effet, vous devez déclarer les éléments nécessaires au calcul de la taxe d’aménagement dans les 90 jours suivant la réalisation des travaux.
Les collectivités locales ne sont pas près de percevoir cet impôt sur lequel elles comptent. Elles devront attendre que la situation de ces 8 000 contribuables soit régularisée, la DGFiP mènera « vérifications supplémentaires« , comme elle l’explique à Figaro. « Ces erreurs de signalement seront bien entendu corrigées après contact avec les utilisateurs concernés, et le processus de signalement en ligne sera prochainement amélioré, afin de clarifier les questions et de mieux accompagner les propriétaires et ainsi éviter les confusions constatées parmi les premiers dossiers analysés.« , promet-elle. Pour rappel, en 2024, la valeur annuelle de cette taxe au mètre carré est de 914 € hors Île-de-France et de 1036 € en Île-de-France.