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Le film marocain « L’Esclave » récompensé au Festival international du film de Kazan



Le film marocain « L’Esclave » récompensé au Festival international du film de Kazan

Le film « L’Esclave » de son réalisateur marocain Abdelilah El Jouahri a été primé mercredi dernier au Festival international du film de Kazan « Altyn Minbar », qui s’est déroulé du 6 au 11 septembre dans la capitale du Tatarstan, en Russie. Lauréat de plusieurs prix internationaux, le long métrage a reçu le prestigieux prix « Dialogue des cultures entre pays islamiques », une distinction qui a également été décernée au film « Le paradis est sous les pieds de la mère » du réalisateur kirghize Ruslan Akun.

« L’Esclave » traite des relations de travail et de la place prépondérante qu’elles occupent dans l’existence individuelle et collective des personnes et des sociétés et s’intéresse également à la hiérarchie, au capitalisme, à la lutte des classes, à la déshumanisation et à l’esclavage au travail.

Dans une déclaration à la « MAP » à cette occasion, M. El Jaouhari s’est dit fier de la douzième distinction internationale remportée par le film, y voyant une consécration de la place du cinéma marocain en Asie en général et en Russie en particulier.

« Le douzième Prix international décerné à « L’Esclave » par un grand festival comme celui de Kazan est une source de fierté pour moi en tant que réalisateur et Marocain. J’offre cette distinction à tous les Marocains et à SM le Roi Mohammed VI », a-t-il déclaré, mettant en avant la sage politique du Souverain en faveur du cinéma marocain.

Ce Prix reconnait la place du Maroc et des Marocains en Asie en général et en Fédération de Russie en particulier, d’autant plus que le cinéma marocain n’est pas suffisamment représenté en Asie contrairement à l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Afrique, a relevé le réalisateur marocain.

Dans une déclaration lue en son nom par le réalisateur marocain Jaouad Babili lors de la cérémonie de clôture et de remise des prix, M. El Jaouhari a souligné le rôle du cinéma comme « vecteur de paix et d’harmonie entre les peuples du monde ».

« Ce prix me motivera à réaliser d’autres films portant des messages qui appellent à la cohésion des cultures, notamment celles des pays islamiques, et à exprimer l’unité de nos nations musulmanes et leur grand message », a poursuivi le réalisateur marocain, dont le prix a été reçu en son nom par M. Babili.

Pour sa 20e édition, le festival a vu la participation de cinéastes de 40 pays et a présenté une sélection diversifiée de 144 films, dont 51 œuvres cinématographiques en compétition officielle dans les catégories « Long métrage », « Court métrage », « Long métrage documentaire », « Court métrage documentaire » et « Compétition nationale », qui comprend des œuvres réalisées au Tatarstan.

Le festival, également connu sous le nom de Festival international du film musulman de Kazan, se tient depuis 2005. Sa mission est de promouvoir l’échange d’expériences entre les professionnels du monde de la culture et des arts de Russie et des pays musulmans, en mettant en valeur les valeurs humaines, spirituelles et morales et les traditions culturelles illustrées dans les œuvres des cinéastes musulmans et d’autres confessions.

L’événement, qui a pour devise « Vers le dialogue des cultures à travers la culture du dialogue », a été fondé par le Conseil des muftis de Russie, l’Agence fédérale pour la culture et la cinématographie de Russie et le ministère de la Culture du Tatarstan avec le soutien du Président de la République du Tatarstan.

lematin

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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