Les syndicats CFDT, CGC, CGT et la direction de Figaro ont conclu un accord assurant le versement aux journalistes de 25% des droits voisins perçus par le titre pour l’utilisation de ses contenus par Meta et Google, a annoncé la direction jeudi 31 octobre.
Etendu aux plateformes numériques en 2019 par une directive européenne, les droits voisins du droit d’auteur permettent aux journaux, magazines ou agences de presse d’être rémunérés lorsque leurs articles, photos, vidéos, etc. sont réutilisés par les géants du web.
Au fil des années et avec difficulté, des accords-cadres ont été conclus pour le paiement de droits voisins à plusieurs médias, ainsi que des accords individuels avec notamment Le monde Ou Le Figaro.
Les sommes confidentielles perçues par ces derniers sont celles « négocié par APIG »l’Alliance pour la presse d’information générale, qui regroupe près de 300 titres, a indiqué le directeur général du groupe FigaroMarc Feuillée.
Appel à la mise en place d’un « mécanisme d’arbitrage »
L’accord interne annoncé jeudi, fruit de discussions lancées selon lui en 2021, concerne le partage des sommes liées aux contrats conclus avec Meta (Facebook) et Google. Il « sera renforcé par d’éventuels accords » avenir « avec d’autres acteurs du marché »souligne un communiqué.
Pour l’instant, tous les journalistes du Figaro recevra, rétroactivement, 2.900 euros pour la période d’octobre 2019 à décembre 2023, selon le communiqué. Un paiement « Il faudrait environ 800 euros par journaliste » ajoutez-y pour 2024 « et les années suivantes »c’est ajouté. «Nous avons signé jusqu’à fin 2025» se donner « visibilité » et permettre « re-discuter » accord si nécessaire, a déclaré Marc Feuillée.
S’il « se réjouit » d’un « rémunération juste et logique » pour les 550 titulaires de la carte de presse du Figarose dit aussi le manager « soucieux de l’avenir ». « Les accords Google sont actuellement en cours de renégociation avec l’APIG et les accords Facebook seront renégociables en 2025 »il se souvient. Par ailleurs, un « un certain nombre de plateformes américaines »y compris « ne respectent pas les droits voisins »cinq ans après la promulgation de la loi dédiée, fait valoir M. Feuillée, appelant à la mise en place d’un « mécanisme d’arbitrage ».
Seule la section du Syndicat national des journalistes (SNJ) de Figaro a émis un avis défavorable pour plusieurs raisons. « Nous n’étions pas d’accord avec la définition du journaliste, qui s’appuie sur la carte de presse, et non sur le code du travail comme nous l’avions demandé »explique le dirigeant syndical Patrick Bèle. « Le seuil d’accès des indépendants aux droits voisins est également trop élevé »croit M. Bèle. Enfin, les sommes versées aux journalistes correspondraient plutôt à 22,5%, selon le calcul du SNJ, ce dernier soulignant que Le Figaro prend 10% de frais de gestion. L’accord a néanmoins été validé car la section SNJ du Figaro était minoritaire face aux sections CGT et CFDT du titre.
En juin, un accord similaire a été conclu quotidiennement Le mondeassurer aux journalistes une rémunération de 25 % des droits voisins collectés pour l’utilisation de leurs contenus par les plateformes et la start-up américaine d’intelligence artificielle OpenAI.