Le fiasco des taxis volants pendant les JO de Paris
Autorisé à voler à titre expérimental à la dernière minute durant la quinzaine olympique, aucun taxi volant n’a finalement pu décoller.
Volera-t-il ou non ? C’est la question que l’on pouvait se poser il y a six mois, lorsque le projet de taxi volant porté par le Groupe ADP (Aéroports de Paris) a été mis sur la table pour les Jeux olympiques.
Pour la mairie de Paris, c’était clair et simple : c’était non. Sauf que, surprise, juste avant l’ouverture des Jeux Olympiques, Le Conseil d’Etat autorise les vols de taxi volant en région parisienne pendant la période olympiqueavec un petit bonus en plus.
Les autorisations sont arrivées bien trop tard
Les taxis volants étaient autorisés à voler pendant la quinzaine olympique, dans un cadre très restreint, avec de petits héliports prévus pour garantir un décollage et un atterrissage sûrs et verticaux. Les appareils pouvaient voler jusqu’à 110 km/h et avaient une autonomie de 35 km à vol d’oiseau. Ces taxis volants ne pouvaient pas circuler dans l’espace aérien parisien car trois lignes, dont une reliant l’héliport d’Issy-les-Moulineaux à la péniche sur la Seine positionnée près du quai d’Austerlitz, étaient prévues. Les vols étaient destinés à être expérimentaux et n’étaient pas commercialisés auprès du grand public..
Pourquoi ? Tout simplement parce que l’expérimentation de ces appareils en région parisienne a vu ses ambitions revues à la baisse ces derniers mois en raison du fait que l’appareil n’a pas obtenu de certification de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) pour commercialiser ses vols.
De nombreux obstacles à ce projet
Pire encore, selon les journalistes du Figaro, Volocopter, la société qui produit ces machines, n’a pas réussi à obtenir à temps les certifications nécessaires pour les moteurs de son avion, le Volocity.
Le PDG de Volocopter invoque « un retard causé par un sous-traitant américain qui s’est avéré incapable de livrer à temps ce qui avait été promis ».
Cependant, même si ces taxis volants n’ont pas pu voler pendant les Jeux Olympiques de Paris, ils auront l’occasion de le faire avant la fin de l’année. Le Conseil d’Etat a approuvé une expérimentation de taxis volants jusqu’au 31 décembre 2024 au-dessus du ciel parisienLe texte prévoit donc au maximum deux vols par heure, uniquement entre 8 heures et 17 heures.
D’ici la fin de l’année, le projet aura droit à 900 vols expérimentaux.