C’est une nouvelle page de l’histoire de Garorock qui devrait s’écrire dans les prochains mois : le groupe Vivendi, propriétaire du festival marmandais depuis son rachat en 2017, a indiqué ce mardi 2 avril avoir signé la promesse de rachat qu’il reçu du groupe allemand CTS Eventim, spécialiste de la billetterie et du spectacle vivant. L’acquisition définitive sera finalisée après consultation des instances représentatives du personnel, ce qui prendra plusieurs mois, indique Jean…
C’est une nouvelle page de l’histoire de Garorock qui devrait s’écrire dans les prochains mois : le groupe Vivendi, propriétaire du festival marmandais depuis son rachat en 2017, a indiqué ce mardi 2 avril avoir signé la promesse de rachat qu’il reçu du groupe allemand CTS Eventim, spécialiste de la billetterie et du spectacle vivant. L’acquisition définitive sera finalisée après consultation des instances représentatives du personnel, ce qui prendra plusieurs mois, indique Jean-Louis Erneux, dans la communication de Vivendi Village.
« Nous sommes ravis que la société CTS Eventim devienne prochainement le nouvel repreneur du festival Garorock. Leur domaine d’activité, dans l’événementiel et la culture, en fait le partenaire idéal. Notre expérience et leur expertise assureront la pérennité de l’esprit de Garorock, avec le même souci de qualité et la même énergie qui anime le festival depuis près de trente ans », a répondu Ludovic Larbodie, le directeur du festival.
Continuité
L’annonce en elle-même n’est pas une surprise. Elle a été annoncée en septembre 2023. « À l’époque, nous avions lancé un mandat exploratoire pour vendre nos activités de billetterie et de festivals. Nous estimions que nous n’avions pas une masse critique significative pour poursuivre ces activités », poursuit Jean-Louis Erneux. Depuis, plusieurs sociétés ont manifesté leur intérêt auprès de Vivendi pour racheter See Tickets (anciennement Digitick) et les nombreux festivals détenus par le groupe de Vincent Bolloré, dont Garorock.
Notre expérience et leur expertise assureront la pérennité de l’esprit Garorock (Ludovic Larbodie)
Le choix s’est donc porté sur l’allemand CTS Eventim (2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans plus de 25 pays), « le plus grand producteur de festivals en Europe » avec 39 événements, selon le communiqué de presse commun avec Vivendi. L’identité et le management de Garorock seront « préservés », précisent les deux groupes internationaux, qui ajoutent que cette acquisition « assurera la plus grande continuité pour les équipes, les partenaires, les festivals eux-mêmes et les régions dans lesquelles ceux-ci se déroulent ». .»
Une affirmation qui n’est pas anodine à Marmande, où les négociations avaient ravivé les rumeurs sur un éventuel départ de Marmande pour Garorock. « CTS Eventim a été très clair à ce sujet, poursuit Jean-Louis Erneux. Garorock c’est Marmande. Nous avons fait beaucoup d’investissements sur la plaine de Filhole (lieu où se déroule le festival, NDLR), que ce soit au niveau du camping ou pour les scènes. Ils souhaitent poursuivre le travail réalisé par Vivendi et sont très impatients d’arriver à Garorock. »
« Marque de référence »
Même son de cloche du côté d’Eric Van de Zande-Lucas, président de l’association MR Power et co-organisateur de Garorock, pas inquiet d’un rachat qui était « annoncé et préparé ». « Quitter Marmande n’est pas un problème pour nous. Nous avons des partenaires institutionnels locaux. Nous passons d’un acteur engagé, qui était Vivendi, à un autre acteur engagé, et nous allons continuer à travailler dur avec eux. »
Que retenir de l’implantation de Vivendi à Marmande ? On citera entre autres les investissements dans les infrastructures, la pérennité du festival sur quatre jours et le développement de la fréquentation (150 000 festivaliers pour la dernière édition). « Nous souhaitions donner toute la maturité au festival et faire de Garorock une marque de référence. Quand on vient à Garorock, c’est pour vivre une expérience et un moment unique », raconte Jean-Louis Erneux.
Pour Éric Van de Zande-Lucas, Vivendi a « sauvé le festival » pendant la période Covid, qui a vu l’annulation des éditions 2020 et 2021 en raison des protocoles sanitaires. « On ne peut que leur dire merci : c’est ce partenaire international qui nous permet d’organiser une fête locale. Avec CTS Eventim, nous continuerons cette histoire, mais différemment. »
« Un rachat cohérent » selon les élus locaux
Dès l’annonce du rachat du festival par le groupe CTS Eventim, les personnalités politiques locales ont réagi. « Nous sommes vigilants car nous ne les avons pas rencontrés et nous ne connaissons pas leur intention », précise le maire de Marmande, Joël Hocquelet. Pour le président de Val de Garonne Agglomération, Jacques Bilirit, « il semble logique qu’ils cherchent à racheter Garorock, d’autant que la société CTS Eventim n’est pas implantée en France ». « Et puis Vivendi avait absolument besoin d’une organisation locale, donc il n’y a aucune raison que cela change », conviennent les deux élus. Carine Caussieu
