Bruxelles a déclaré que l’affaire concernait l’entrave au commerce transfrontalier du chocolat, des biscuits et du café.
Le géant du chocolat a également abusé de sa position dominante sur le marché en refusant de traiter avec un courtier en Allemagne pour empêcher la revente de chocolat dans les pays de l’UE où Mondelēz les vendait à des prix plus élevés. Elle a même arrêté la vente de certains chocolats aux Pays-Bas pour éviter qu’ils soient revendus à des prix plus élevés en Belgique.
L’amende est légèrement inférieure aux 340 millions d’euros que Mondelēz avait déclaré en janvier avoir réservés. L’entreprise a obtenu une réduction pour avoir réglé le litige avec les régulateurs européens.
Mondelēz a déclaré que l’amende couvrait « des incidents historiques isolés, dont la plupart ont cessé ou ont été résolus bien avant » l’enquête de l’UE et ne constituaient qu’une « partie très limitée » de ses activités. Beaucoup d’entre eux impliquaient des relations commerciales « sporadiques et souvent ponctuelles » avec des courtiers et des petits distributeurs dans des pays où l’entreprise n’est pas présente ou ne commercialise pas ses produits, précise le communiqué.
Les autorités antitrust de l’UE ont perquisitionné les bureaux de l’entreprise en Allemagne, en Autriche et en Belgique en 2019, puis ont ouvert une enquête en 2021 sur les contraintes territoriales d’approvisionnement. La Commission a déclaré que cela pourrait limiter injustement le choix des produits et augmenter les prix.
Les Pays-Bas et sept autres gouvernements de l’UE demandent désormais à la Commission d’envisager davantage de mesures contre les efforts des fabricants visant à empêcher les détaillants ou les commerçants d’acheter des articles de marque à moindre prix dans d’autres pays de l’UE, selon une déclaration commune préparée pour le Conseil Compétitivité de cette semaine et obtenue par POLITIQUE.
Giovanna Faggionata a contribué au reportage.
Cet article a été mis à jour avec les commentaires de l’entreprise.