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Le fabricant de chariots de supermarché Caddie sur le point d’être liquidé

Le célèbre fabricant de chariots Caddie a annoncé mardi 16 juillet son placement en liquidation judiciaire par le tribunal de Saverne, via l’avocat de son Comité Social et Economique.

« Il n’y aura pas de repreneur. On se dirige vers une liquidation judiciaire. » C’est ainsi que l’avocat du Comité social et économique de Caddie a annoncé la liquidation judiciaire de l’entreprise dont la marque a été déposée en 1959.

L’annonce a été faite devant le tribunal de Saverne (Bas-Rhin) où se trouvaient une trentaine de salariés et de syndicalistes de l’entreprise, dans laquelle travaillaient encore 110 personnes. La nouvelle a été accueillie silencieusement mais tristement, comme si elle était déjà attendue.

Les tribunaux devaient évaluer deux offres soumises fin juin, après la mise en redressement judiciaire de Caddie le 25 juin, avec poursuite de l’activité.

Cette procédure avait permis de déclencher le mécanisme d’assurance de garantie des salaires (AGS), permettant ainsi aux salariés d’être payés.

Deux offres envisagées mais avortées

Deux offres de reprise ont été présentées à Caddie. L’une émane de l’actuel propriétaire, le groupe Cochez. Basé à Valenciennes (Nord) et spécialisé dans le transport et les services industriels, le groupe propose de reprendre 15 salariés.

Tandis que l’autre émanait de la société Skade Management de Stéphane Dedieu, qui n’est autre que l’ancien propriétaire de Caddie. L’entreprise proposait la reprise de 42 salariés, avec le soutien du CSE du fabricant de chariots.

« Le procureur n’a pas retenu l’offre de M. Cochez, il n’avait pas le droit de présenter son offre », a expliqué l’avocat du CSE de Caddie. Quant à Stéphane Dedieu, il n’a pas pu réunir tous les financements nécessaires à son projet de reprise et n’a donc pas présenté son offre.

Sans proposition de reprise à étudier, le tribunal est donc obligé d’officialiser la cessation totale d’activité du fabricant de chariots.

Coup dur pour les salariés

À sa sortie du tribunal, l’avocat du CSE de Caddie a tenu à avoir un mot de réconfort pour les salariés qui étaient présents devant l’immeuble : « Vous avez été exemplaires dans cette affaire », a-t-il assuré.

« Vous vous êtes battus, mais quatre redressements judiciaires (…) c’était un redressement judiciaire de trop. Le tribunal a dit stop, il y a trop de dettes, pas assez de projets industriels, et ils arrêtent la destruction », a-t-il expliqué. En effet, il s’agissait du quatrième redressement judiciaire en une douzaine d’années.

Les salariés eux-mêmes encaissent le coup alors que l’issue était connue de tous, malgré un espoir de principe : « On savait qu’un jour ou l’autre, ce serait compliqué. Mais c’est quand même décevant », déplore Sylvain Longchamp, délégué CFDT de 51 ans, lui-même salarié.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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