ANALYSE – Le candidat républicain a choisi un colistier isolationniste qui veut mettre fin à l’aide à l’Ukraine et accentuer le pivot asiatique de l’Amérique, au détriment des intérêts européens.
« Les ennuis arrivent toujours en escadrons « , « C’est une décision, dit Jacques Chirac. Depuis quelques jours, elles déferlent sur l’Europe depuis l’Amérique aussi sûrement que les alouettes au printemps. La première, c’est une photo, celle du Donald Trump survivant, l’oreille en sang, le poing en l’air, qui a rapproché le candidat républicain de la victoire à l’élection de novembre. La seconde, c’est une décision, la désignation d’un colistier, le sénateur de l’Ohio James David Vance, qui articule, avec plus de radicalité encore, la politique étrangère de Donald Trump. Si l’ancien président, avec sa vivacité et son désir de revanche, écrase l’image d’un Joe Biden sénile et perdu, sa colistière écrase, avec sa verve et ses convictions en politique étrangère, la pâle et effacée vice-présidente Kamala Harris.
Les pays européens étaient déjà paniqués par le possible, désormais probable, retour de Donald Trump à la Maison Blanche. L’imprévisibilité de l’ancien président, ses emportements, sa sympathie pour…