Alors que la Guadeloupe souffre de coupures d’eau récurrentes, des experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l’homme exhortent le gouvernement français à garantir l’accès à l’eau potable dans l’archipel guadeloupéen. Parmi ces experts, Pedro Arrojo-Agudo, rapporteur spécial sur les droits humains à l’eau potable et à l’assainissement. En novembre 2023, il est venu en Guadeloupe pour participer à une conférence sur le problème de l’eau finalement annulée au dernier moment.
A l’époque, certains parlaient de problèmes logistiques. D’autres ont parlé de pressions exercées. Finalement, personne n’a jamais eu toute l’information sur les raisons de l’annulation de cette conférence sur l’eau organisée par l’Université des Antilles. Aujourd’hui, le sujet refait surface. Des experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l’homme l’ont évoqué dans un communiqué, exprimant leur inquiétude. Selon eux, il s’agirait d’une censure visant à faire taire les voix critiques, notamment celles des défenseurs des droits humains, des lanceurs d’alerte et des scientifiques.
Dans ce même communiqué, ils dressent un sombre tableau de la crise de l’eau : réseau vétuste, canalisations en mauvais état, fuites permanentes, stations d’épuration défectueuses et logiciels de facturation défaillants… Tout cela serait l’héritage de décennies de négligence de la part de l’État, les collectivités territoriales et les opérateurs privés. Enfin, les experts estiment que les coupures fréquentes du réseau peuvent polluer gravement l’eau. Selon eux, les substances nocives s’infiltrent là où il y a des fuites, notamment lorsqu’il n’y a plus de pression dans les canalisations. Une théorie rejetée par le gouvernement français qui pointe un manque de preuves. La France, une nouvelle fois sollicitée, pour garantir l’accès à l’eau potable en Guadeloupe.
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