Le discours marseillais expliqué dans un dictionnaire régional publié par Robert
Saviez-vous ? La langue marseillaise, c’est 2000 mots, répertoriés et expliqués par le linguiste de renom Médéric Gasquet Cyrus. « A Marseille, on dit comme ça » rejoint les dictionnaires régionaux édités par Robert.
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Demandez au gamin en France : comment parle-t-on Marseillais ? « Tarpin », « Degun », « Emboucaner » ! Les expressions ne manquent pas dans la cité phocéenne.
Médéric Gasquet-Cyrus, chercheur sociolinguiste au laboratoire Aix Parole et langue (CNRS), en a fait son terrain de jeu. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, dont Dictionnaire de Marseille ou Les Marseillais pour les nuls. Il vient de sortir A Marseille, ça s’appelle comme ça ! publié par Robert.. En rayon depuis le 2 mai 2024.
Son mot préféré ? Le chemin! » qui désigne un vacarme, un bordel. Le mot vient de l’italien guaïoprobablement de la version dialectale napolitaine ouaio. « Pour moi qui suis un amateur de dictionnaires et surtout un admirateur desAlain Rey, l’un des maîtres d’œuvre du dictionnaire Le Robert, se voir confier cette mission est un honneur ». Parmi la collection on retrouvera également la langue bretonne, la langue du Nord et de la Picardie. Une collection qui vise à vulgariser ces langues régionales avec des exemples d’utilisation de mots et d’expressions que l’on retrouve dans la culture populaire.
La langue marseillaise est riche et unique, symbole d’une identité influencée par les Italiens, les Tsiganes, les Maghrébins ou encore les Comoriens. « L’idée est de montrer comment chaque région s’exprime au quotidien et la diversité de la langue française », explique le sociolinguiste. Il veut prouver que le français populaire est aussi du bon français. « Mon désir n’est pas de patrimoine, je montre juste les différents usages. »
Ce linguiste de renom a identifié et expliqué 2000 mots Et le plus étonnant, c’est que comme toutes les langues du monde : le Marseillais évolue et de nouveaux mots apparaissent. « J’en profite, ça ne s’arrête jamais »il a dit. « J’ai déjà écrit des livres sur les mots marseillais, mais on se rend compte qu’ils évoluent avec beaucoup de nouvelles variantes. » Médéric Gasquet-Cyrus est un véritable radar. Lorsqu’il déambule dans les rues de Marseille, il capte toutes les expressions, discute des différents sens, vérifie l’usage sur les réseaux sociaux, et recherche leur ancienneté dans la littérature.
En résumé, « À Marseille, on dit comme ça » est un « tarpin bien » (trop bon), le plus actuel sur le parler local. Il invite ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances à se plonger dans des dictionnaires, des glossaires et des études sur l’étymologie et la sociolinguistique.
Pour pratiquer le vocabulaire, il a également lancé un jeu en ligne : Motchus.