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le discours du président américain doit conduire à une « prise de conscience » des pays européens, estime Sébastien Lecornu

La peine de Leonard Peltier, devenu « un symbole pour les peuples autochtones des inégalités systémiques de la justice pénale », commuée par Joe Biden

Quelques heures avant de quitter la Maison Blanche, Joe Biden a exaucé le vœu du militant amérindien Leonard Peltier, 80 ans, condamné à perpétuité en 1977 : pouvoir finir ses jours chez lui, près de sa famille, dans le Dakota du Nord.

Selon un décret de grâce pris le 19 janvier, le président démocrate a commué la peine de l’ancien rebelle en assignation à résidence à partir du 18 février. Il quittera alors sa prison de Coleman, en Floride, mais il n’est pas gracié. Joe Biden, qui est l’un des présidents qui ont le plus travaillé pour les populations amérindiennes, a été invité par 124 dirigeants autochtones à accorder la grâce à un homme qui souffre de multiples problèmes de santé et qu’Amnesty International a qualifié de « Le plus vieux prisonnier politique des États-Unis ». Bill Clinton a refusé cette mesure de grâce en 2000. Et malgré les appels de personnalités internationales, dont le pape François, Barack Obama a également quitté la Maison Blanche sans lui accorder cette faveur à laquelle les syndicats de police s’étaient toujours opposés.

Membre de la bande des Indiens Chippewa de Turtle Mountain dans le Dakota du Nord, Leonard Peltier a été condamné le 18 avril 1977 à deux peines d’emprisonnement à perpétuité pour l’assassinat de deux agents infiltrés du FBI le 26 juin 1975 lors d’une fusillade dans la réserve de Pine Ridge ( Dakota du Sud). Leonard Peltier, militant de l’American Indian Movement (AIM), n’a jamais nié avoir participé à la fusillade, mais il a toujours nié avoir exécuté les deux policiers. Cependant, l’accusation n’a jamais pu établir de manière irréfutable sa culpabilité.

En juillet 2024, les autorités pénitentiaires lui ont de nouveau refusé la libération conditionnelle. Il a déploré n’avoir jamais été détenu à moins de 1 600 kilomètres de son domicile. Les signataires d’une lettre ouverte adressée à Joe Biden ont déclaré que son incarcération prolongée était devenue « un symbole pour les peuples autochtones des inégalités systémiques de la justice pénale aux États-Unis ».

Corine Lesnes (San Francisco, correspondante)

Cammile Bussière

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