Le discours d’Anne Genetet laisse les syndicats sceptiques
Louise Sallé / Crédit photo : Quentin de Groeve / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
La nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, a pris ses fonctions ce lundi matin. Macroniste de la première heure, elle est aussi peu connue du grand public que pour son implication dans les questions éducatives. C’est pourquoi les syndicats l’accueillent avec beaucoup de réserve.
C’est une macroniste historique mais peu connue du grand public qui a pris ses fonctions ce lundi au ministère de l’Éducation nationale. Anne Genetet, 61 ans et députée des Français de l’étranger est plus connue pour son travail sur les relations internationales que sur le sujet de l’éducation. Sa nomination a donc surpris les syndicats qui l’ont accueillie avec beaucoup de réserve. Selon Louise Sallé, spécialiste de l’éducation à Europe 1, sa première prise de parole n’a pas convaincu ses détracteurs.
Un discours qui laisse sceptique
« Quand j’entre dans ce ministère, je pense à mon arrière-grand-mère, je pense à ma grand-mère, je pense à ma belle-mère qui ont toutes été AESH, enseignantes, directrices d’école », a déclaré Anne Genetet ce lundi matin lors de sa prise de fonction. En énumérant les membres de sa famille qui ont travaillé dans l’Education nationale, la nouvelle ministre a voulu asseoir sa légitimité.
Une entrée en matière qui n’a pas convaincu Jean-Rémi Girard, président du Syndicat national des collèges et lycées. Selon lui, « ce n’est pas parce que ma mère était avocate que j’ai des compétences juridiques ». Et s’il reconnaît que la nouvelle locataire de la rue de Grenelle « ne va pas être la seule à avoir un cabinet » et qu’elle « aura des gens qui maîtrisent sans doute mieux la machine », cela ne le rassure pas. A ses yeux, la dernière fois qu’on avait eu un profil similaire « c’était Amélie Oudéa-Castéra » et « on aimerait ne pas revivre la même chose ».
Anne Genetet, comme Amélie Oudéa-Castéra, est aussi dans la lignée de Gabriel Attal. Elle veut en effet mettre en œuvre toutes ses mesures pour relever le niveau des élèves, notamment. « Le navire ne changera pas de cap », a-t-elle martelé dans son discours. Elle devra aussi avancer vite sur la réforme de la formation des enseignants pour relancer l’attractivité de la profession et engager un bras de fer avec Bercy sur le budget de son ministère. L’enveloppe promise est pour l’instant très réduite.
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