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Le directeur général de l’AIEA attendu en Iran mercredi, une semaine après l’élection de Trump

L’Iran a fortement réduit les inspections de ses sites nucléaires depuis 2021. Les caméras de surveillance ont été déconnectées et l’accréditation d’un groupe d’experts a été retirée.

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, est attendu mercredi en Iran, a annoncé dimanche l’agence de presse officielle IRNA. Le chef de l’agence des Nations Unies «arrivera mercredi sur invitation officielle de la République islamique d’Iran»a-t-elle précisé. Des rencontres de Rafael Grossi avec de hauts responsables iraniens auront lieu jeudi, a ajouté cette source. Dans un communiqué, l’AIEA confirme une visite de Rafael Grossi « cette semaine » en Iran pour tenir « réunions de haut niveau avec le gouvernement iranien » et diriger « discussions techniques sur tous les aspects ».

Sa visite devrait intervenir après la nouvelle victoire du républicain Donald Trump à l’élection présidentielle américaine. Lors du premier mandat de Trump, les États-Unis se sont retirés en 2018 d’un accord international censé réglementer les activités atomiques de l’Iran en échange d’une levée des sanctions internationales. Toutes les tentatives ont échoué ces dernières années pour relancer l’accord conclu en 2015 avec les pays européens de l’E3 (Paris, Londres, Berlin), les États-Unis, la Russie et la Chine.

Enrichissement de l’uranium

Depuis, le programme nucléaire iranien n’a cessé de prendre de l’ampleur, même si Téhéran nie vouloir se doter de la bombe atomique. Selon l’AIEA, la République islamique a considérablement augmenté ses réserves de matières enrichies, à 60 %, soit près des 90 % nécessaires au développement d’une arme atomique. Mais depuis l’entrée en fonction du nouveau président réformateur Massoud Pezeshkian en août, Téhéran a exprimé son souhait de relancer les négociations pour relancer l’accord.

La dernière visite de Rafael Grossi en Iran remonte au mois de mai. Il a ensuite réclamé des mesures « béton » pour contribuer à renforcer la coopération sur le programme nucléaire iranien lors d’une conférence de presse dans la province centrale d’Ispahan, où se trouve l’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz. Fin septembre, Rafael Grossi avait déclaré que l’Iran semblait disposé à reprendre les négociations sur le nucléaire, mais qu’il refusait pour l’instant le retour sur ses sites d’inspecteurs dont l’accréditation avait été retirée.

L’Iran a fortement réduit les inspections de ses sites nucléaires depuis 2021. Les caméras de surveillance ont été déconnectées et l’accréditation d’un groupe d’experts a été retirée. Une situation que le chef de l’AIEA n’a cessé de déplorer. Rafael Grossi, dont les relations avec les autorités iraniennes se sont détériorées ces dernières années en raison de leur manque de coopération, devra probablement faire pression lors de sa visite en Iran pour que les inspecteurs bannis des sites puissent revenir.

Eleon Lass

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