Après les défaites russes à Kharkiv et Kherson, les services de renseignements américains craignaient l’utilisation d’armes nucléaires tactiques. Selon Bill Burns, ces craintes étaient infondées.
Jusqu’où peut aller Vladimir Poutine ? Depuis qu’il a lancé l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, la question agite les chancelleries. En conséquence, les Alliés hésitent à livrer certaines armes ou à autoriser leur utilisation sur le sol russe. « lignes rouges » ont été franchies les unes après les autres : livraison de véhicules blindés, puis de chars, puis d’avions, puis de missiles à longue portée… Pourtant, l’agitation nucléaire du Kremlin fait craindre une apocalypse. Lors de son discours à la nation russe, le 29 février 2024, le chef de l’État russe a laissé pendre « une menace réelle de conflit avec l’utilisation d’armes nucléaires ». « Nous ne pouvons pas nous permettre d’être intimidés par ces menaces… nous devons en être conscients »a répondu Bill Burns, directeur de la CIA – le renseignement extérieur américain – lors d’un festival organisé samedi à Londres, rapporte le Tuteur .
« Poutine est un tyran. Il continuera à faire entendre sa voix de temps en temps »Il a ajouté. Pour lui, il ne faut pas toujours prendre au pied de la lettre les menaces du Kremlin. Bill Burns a toutefois raconté un épisode où la CIA a cru à l’utilisation de missiles nucléaires tactiques par la Russie. « Il y a eu un moment à l’automne 2022 où je pense qu’il y avait un risque réel d’utilisation potentielle d’armes nucléaires tactiques. »L’armée ukrainienne avait infligé deux lourdes défaites à son adversaire, le forçant à abandonner les faubourgs de Kharkiv et la ville de Kherson.
« Aucun d’entre nous ne devrait prendre à la légère les risques d’escalade »a expliqué Bill Burns. « Je n’aurais jamais pensé… que nous devrions être inutilement intimidés par cela »Suite à cette alerte sur une possible utilisation d’armes nucléaires, Joe Biden a envoyé le directeur de la CIA rencontrer Sergueï Narychkine, son homologue russe, en Turquie, « pour rendre très claires les conséquences d’une telle escalade »Un message qui semble avoir été reçu haut et fort, puisqu’aucun missile transportant une charge nucléaire n’a été tiré.
L’attitude à adopter face à la Russie, son complexe de servage et ses menaces nucléaires, est une question récurrente dans la diplomatie occidentale. Bill Burns raconte cette anecdote alors que l’Ukraine demande l’autorisation d’utiliser des missiles à longue portée sur le territoire russe. Les États-Unis, craignant une escalade, ne l’autorisent que sous certaines conditions mais les gouvernements français et britannique y sont plus favorables. Ces derniers arguent que Moscou ne prend en compte que l’équilibre des forces.
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