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« Le Deuxième Acte » de Quentin Dupieux, satire dans le vide – Libération

« Le Deuxième Acte » de Quentin Dupieux, satire dans le vide – Libération

Critique

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Méta-comédie où quatre stars commentent leur propre rôle sur un tournage avec une autodérision superficielle, le treizième film du cinéaste, qui ouvrira le festival, pastiche le star system avec cynisme.

Voici donc le film d’ouverture, un apéritif pour le public VIP nouvellement arrivé ou une barre énergétique pour le critique en colère qui a toujours envie de s’échauffer et de se battre dès qu’il met le pied à la gare. Après Couper! de Michel Hazanavicius et Jeanne du Barry de Maïwenn, ce Deuxième acte semble avoir été spécialement tourné comme l’un de ces sketchs narcissiques-drôles produits comme un intermède pour la cérémonie des César. L’effet piédestal, évidemment avec un Dupieux récalcitrant qui annonce refuser toute interview, donne quand même envie de ne pas trouver ça juste fun, cool ou hyper malin.

Dans Yannick, sorti l’été dernier, un spectateur mécontent a interrompu la représentation d’une pièce de boulevard pour, un pistolet à la main, humilier les acteurs et les obliger à interpréter une création de sa cru, écrite sur place (mais dont le film ne sera finalement que écoutons une ligne ou deux avant d’envoyer la musique et le CRS). Le spectateur ne paie pas pour s’ennuyer, il veut se divertir. Du moins veut le croire le cinéaste, qui lui-même lutte à plein régime contre la peur panique du temps mort : «Souvent, on croit à tort que je veux être intelligent, comme le gamin qui, pour être original en cours de dessin, va peindre avec sa merde, mais c’est avant

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