De Libération au Figaro, en passant par Ouest-France et Le Parisien, la presse française rend hommage à l’acteur décédé ce dimanche 18 août à l’âge de 88 ans.
Un géant du cinéma est décédé, qui fascinait et divisait à la fois : l’acteur français Alain Delon s’est éteint à l’âge de 88 ans, ont annoncé ses trois enfants ce dimanche 18 août, dans un communiqué commun à l’AFP. L’annonce, faite dans la matinée, n’a pu être publiée dans les journaux du jour, qui ont donc consacré leurs unes à Alain Delon ce lundi 19 août.
« Delon. Plein sommeil », titre le journal Libération, qui consacre douze pages à « la figure tutélaire du cinéma » décédée ce dimanche.
« Le dernier samouraï », écrit Le Parisien, qui revient dans un dossier de 17 pages sur le long parcours d’Alain Delon, de son ascension dans le monde du septième art à la fin de sa carrière loin du grand écran. Le Figaro choisit le même titre que Le Parisien et salue dans son éditorial un acteur « unique » : « le dernier géant du cinéma français s’est éteint après un long crépuscule : celui des dieux ».
« La beauté du diable », titre L’Humanité, qui se situe à l’opposé du spectre politique, tandis que le journal Ouest-France salue la mémoire d’un « monstre sacré ». Enfin, à Douchy, dans le Loiret, où vécut Alain Delon, La République du Centre consacre également un dossier spécial à la mort de l’acteur et choisit également le terme de « monstre sacré du cinéma ».
Un hommage international
L’hommage ne se limite pas aux journaux français : de Tokyo à New York, la presse internationale rend également hommage à Alain Delon, sans occulter le caractère parfois controversé des avis de celui qui fut « le plus bel homme de l’histoire du cinéma ».
Extrêmement rare au cinéma depuis la fin des années 90, Alain Delon a fait la une des journaux à l’été 2023 lorsque ses trois enfants ont porté plainte contre sa compagne, Hiromi Rollin, parfois décrite comme sa compagne, pour abus de faiblesse.
Ses trois enfants se sont alors livrés une guerre fratricide à travers les médias et les tribunaux, se disputant la santé de la star, atteinte d’un lymphome et victime d’un AVC en 2019.
En mai 2019, il revient profiter des lumières du tapis rouge de Cannes pour recevoir une Palme d’or d’honneur, entre larmes et discours aux accents testamentaires : « C’est un peu un hommage posthume, mais tant que je suis encore en vie », a réagi l’acteur de Plein soleil (1960), film qui lui a donné une aura internationale, Rocco et ses frères (1960) et Le guépard (1963), ou La piscine (1969).