Ce 28e La journée de Pro D2 entre le SUA et le BO n’a pas manqué de sel. Ni sur le terrain, où les Biarrots ont battu les Agenais (26-30) pour faire un grand pas vers le maintien de leur position, ni en dehors, où une alerte à la bombe et des déclarations chocs ont couronné une soirée décidément particulière.
Et comme dans tout bon dernier chapitre d’une saga, il a fallu attendre le « twist » ultime, la pirouette qui sort le spectateur assoupi d’un scénario écrit d’avance – joie du vainqueur, tristesse du vaincu –, pour guérir le quitter la scène. Un rôle que Jean-Baptiste Aldigé a choisi d’assumer. Celui d’abord d’un manager partant, visiblement ému de tourner la page du Biarritz Olympique. Puis celui, plus inattendu, du sauveur une nouvelle fois écarté de son club fétiche, le SU Agen.
Proposition en février
L’Agenais a choisi l’estrade offerte par la conférence de presse d’après-match pour faire une déclaration finale en forme de baroud d’honneur, à l’image de celles qui ont marqué ses six années à la tête du BOPB, mais cette fois pour l’actuelle présidence du BOPB. SUA. En clair, il y a moins de deux mois, Jean-Baptiste Aldigé aurait pu devenir le nouveau président du SUA, avec le soutien des forces actives du Lot-et-Garonne. « Je peux vous confirmer que le 1euh En février (2024, NDLR), il y a eu des contacts (…) autour d’une possibilité de rejoindre le SU Agen l’année prochaine. Notre groupe, les Gaves, moi-même et les entrepreneurs du Lot-et-Garonne, nous avons fait une proposition avec beaucoup, beaucoup d’argent (…). Fin du refus de la part de l’équipe dirigeante du SUA.
« Il faut arrêter de ressasser et de chercher la moindre opportunité de déstabiliser à travers ce type de déclarations »
Merci et au revoir ? Pas assez. « La dernière fois que j’ai eu des contacts, c’était (…) par des gens de ce territoire (…), des gens qui sont au conseil d’administration, des gens qui sont sur le maillot, sur le short, qui sont venus nous trouver », a-t-il déclaré. dit sans donner de noms. Mais les allusions étaient claires. Les sponsors de la tenue bleue et blanche, les administrateurs, sont rapidement identifiés.
Le déni
Et ceux contactés par « Sud Ouest », ce vendredi 26 avril, s’en défendent. Non, ils ne sont pas allés chercher Jean-Baptiste Aldigé. Non encore, ils n’ont pas « servi d’intermédiaires » entre les deux clubs. Qu’il s’agisse de la société Ultra Premium Direct ou encore du groupe Péchavy, parmi les plus importants soutiens financiers du SUA, le discours ne varie pas. S’il y a bien eu contact, c’est en direction des administrateurs-Aldigé, et non l’inverse selon ces derniers.
Le sujet du rachat est resté, sinon « anecdotique », simplement « informel ». Et Frédéric Péchavy, directeur général du groupe éponyme et vice-président du SU Agen, a sifflé la fin de la récréation. « Si on a un vrai amour du club et de son territoire, il n’y a pas 36 000 solutions. Il faut arrêter de ressasser et de chercher la moindre opportunité de déstabiliser par ce type de propos. Il faut arrêter les querelles d’ego et retrouver la sérénité. »
Un nouveau cycle qui, dans la bouche des supporters du club aux huit Brennus comme dans celle de ses dirigeants, rime désormais avec le nom du futur manager, Sébastien Calvet, plutôt qu’Aldigé.