Le dérèglement climatique va « décimer les économies du G20 », avertit le chef de l’ONU Climat
Le leadership des pays de ce groupe, qui représentent 80% des émissions humaines, « doit être au cœur de la solution, comme ce fut le cas lors de la grande crise financière », a déclaré mercredi Simon Stiell.
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Les pays du G20, divisés sur les questions géopolitiques, ne peuvent « reléguer au second plan » le réchauffement climatique qui « va décimer » leurs économies, a prévenu le chef de l’ONU Climat, mercredi 10 avril. « La responsabilité n’est pas une stratégie »a déclaré à Londres Simon Stiell, qui plaide pour un « nouvel accord » financer la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement.
Le 1er mars, les ministres des Finances des États du G20 ont conclu leur réunion à Sao Paulo (Brésil) sans accord sur un communiqué commun. Ils avaient évoqué un « impasse » liée aux divisions liées aux guerres en Ukraine et à Gaza.
La libération de milliards de dollars en jeu
Pourtant, débloquer les milliards de dollars nécessaires à la transition énergétique et à l’adaptation aux phénomènes extrêmes dans les économies en développement est un thème central des négociations internationales sur le climat en 2024, en vue de la COP29 en novembre à Bakou. Elle est également au cœur des réunions de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), à la mi-avril.
La direction du G20, qui représente 80% des émissions de l’humanité, « doit être au cœur de la solution, comme ce fut le cas lors de la grande crise financière », a ajouté Simon Stiell. Les pays du monde entier doivent augmenter leurs objectifs de réduction des gaz à effet de serre, qui sont actuellement très insuffisants pour limiter le réchauffement à 1,5°C comme le prévoit l’accord de Paris, a rappelé le haut responsable de l’ONU.