« C’est la procédure assez classique dans les cas de diffamation présumée, il y a systématiquement une mise en examen. Maintenant, nous sommes dans cette procédure, qui va nous permettre de tirer nos propres conclusions sur ce dossier », a déclaré Laurent Jacobelli, près de six mois après les invectives qu’il a lancées à son homologue en marge d’un voyage ministériel. à Hayange (Moselle).
Le député a été mis en examen vendredi par un juge d’instruction à l’issue d’une « audience classique », a-t-il précisé, confirmant une information du « Républicain Lorrain ».
« Nous avons donné, avec mon avocat, notre version des faits, nous enverrons sûrement des conclusions complémentaires, et puis soit ce sera clos, soit cela ira plus loin », a poursuivi le député.
« Le vernis s’est craquelé »
Belkhir Belhaddad avait porté plainte le jour même de l’altercation, le 13 octobre dernier, lorsque l’élu d’extrême droite l’avait insulté en marge d’une visite d’Olivier Véran, alors porte-parole du gouvernement, à Hayange.
« Face à ces propos inexcusables et racistes de Laurent Jacobelli », Belkhir Belhaddad a porté plainte « pour que justice soit rendue. Et cette décision, même si elle présume l’innocence du député, est une première étape pour moi», a réagi le député Renaissance.
« J’ai porté plainte pour un acte que je considère comme caractérisé, et un comportement comme celui de Laurent Jacobelli, pour moi, ne fait qu’alimenter les divisions au sein d’une société et contribue à l’escalade des tensions (…) on a bien vu que le vernis a fissuré et la violence de l’extrême droite est toujours présente », a-t-il poursuivi.
Belkhir Belhaddad a également précisé avoir été entendu « longuement » il y a deux mois par le juge d’instruction. Il espère que « ce type de comportement ne pourra plus se reproduire, notamment de la part d’un représentant de la nation (…) nous sommes là pour donner l’exemple ».
Le 13 octobre, une caméra du journal local capte les invectives : à voix basse, le député RN dit, parmi les journalistes et politiques locaux, au député Renaissance : « Restez poli, d’accord ? Je vais mettre le désordre chez toi.