Le député LFI Raphaël Arnault, liste S, à Londres pour une manifestation antifasciste
Alors que le Royaume-Uni est aux prises avec des scènes de violence suite au meurtre de trois jeunes filles, le cofondateur de la « Jeune garde antifasciste » a traversé la Manche pour soutenir ses « camarades face aux émeutes racistes et aux attaques ciblées ».
Son « antifascisme» Franchir les frontières. Sous le feu des projecteurs depuis sa campagne législative, Raphaël Arnault, élu député insoumis le 7 juillet malgré son statut de fiché S, entend bien conserver le devant de la scène médiatique. Alors que le Royaume-Uni fait face depuis une semaine à une vague de violences, suite à la diffusion en partie démentie du profil de l’auteur présumé d’une attaque au couteau ayant entraîné la mort de trois jeunes filles à Southport, plusieurs rassemblements anti-émeutes ont eu lieu mercredi soir dans plusieurs villes britanniques. Notamment à Londres, où le député du Vaucluse s’est rendu.
Cofondateur de la « Jeune Garde », mouvement d’action choc contre l’extrême droite, Raphaël Arnault entend « soutenir les camarades antifascistes locaux face aux émeutes racistes et aux attaques ciblées. » Sur le réseau social X, le jeune homme a posté une photo de lui portant une veste kaki avec l’avertissement suivant : « Mode Jeune Garde activé. Les nazis hors de nos rues ». Un moyen, selon lui, d’empêcher « l’une des pires journées enregistrées depuis le début des émeutes racistes. » Dans la foulée, il a partagé l’image d’une marche à laquelle il semble participer dans la capitale anglaise. « Déjà des centaines et des centaines de personnes devant un bureau d’immigration où l’attaque fasciste avait été planifiée »il se réjouit. Et il devint enthousiaste : « La résistance est en mouvement. »
Le militant d’extrême gauche, parachuté dans un pays où la droite nationaliste est historiquement forte, a certes réussi à battre le député sortant du Rassemblement national, son élection ayant provoqué un certain émoi au sein d’une partie de la classe politique. Les députés du camp présidentiel et de la droite doivent en effet siéger à l’Assemblée aux côtés d’une personne inscrite au fichier de la police recensant les individus potentiellement dangereux pour la sécurité nationale.