Les nouvelles les plus importantes de la journée

Le dépistage de la drépanocytose étendu à toute la France

Le dépistage de la drépanocytose étendu à toute la France

C’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2022 et elle est enfin mise en œuvre : la généralisation du dépistage néonatal de la drépanocytose dans toute la France.

Déjà obligatoire aux Antilles, le dépistage de cette maladie génétique n’était pas automatique pour les nouveau-nés en France métropolitaine.

Seuls les bébés noirs ou ceux qui semblaient être d’origine africaine étaient testés. Mais avec le métissage, cette maladie touche désormais toute la population.

Soutien antérieur

La généralisation du dépistage est donc une très bonne chose pour la Docteur Gylna Loko, responsable du centre de référence de la drépanocytose en Martiniquef.

Inconsciemment, la drépanocytose était considérée comme une maladie ethnique. A plusieurs reprises, la demande avait été formulée par des associations et des professionnels de santé pour que ce dépistage soit systématique pour tous les nouveau-nés. Et la Haute Autorité de Santé s’y était toujours opposée. C’est peut-être aussi pour des raisons d’argent mais la prévention coûte dans un premier temps pour coûter moins cher ensuite.

Pour le docteur Gylna Loko, « une détection précoce permet un traitement précoce ».

Le bébé, à la naissance, ne présente aucune manifestation de la maladie. Elle survient vers 6, 8 mois et, lorsqu’elle est très précoce, vers trois mois. Cette période, où le dépistage est fait à la naissance, est mise à profit pour informer et éduquer les parents. La drépanocytose a longtemps été considérée comme une maladie concernant les Antillais et les Africains. On a longtemps considéré qu’elle ne touchait que quelques personnes et le dépistage se faisait sur l’apparence des parents des enfants. Lorsque les parents étaient visiblement originaires d’une zone à forte prévalence de la maladie, l’enfant, le nouveau-né, était dépisté. Avec les métis, les Caucasiens ne sont pas épargnés par le risque d’avoir des enfants drépanocytaires car ils ne connaissent pas forcément leur ascendance.

Quitter la version mobile