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l’Etat souhaite acquérir des activités régaliennes, annonce Bruno Le Maire

Le siège de la multinationale française informatique ATOS, à Bezons, près de Paris, le 26 avril 2024.

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé dimanche 28 avril avoir envoyé le géant français de l’informatique en difficulté, Atos, « une lettre d’intention pour acquérir toutes les activités souveraines d’Atos »afin d’empêcher les activités stratégiques pour la France « passer entre les mains d’acteurs étrangers », a-t-il ajouté sur LCI. Atos, en pleine tourmente financière, possède notamment des supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire et des contrats avec l’armée française.

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Les activités concernées par la lettre d’intention couvrent notamment ces supercalculateurs, les serveurs participant à l’intelligence artificielle et à l’informatique quantique ou encore les produits de cybersécurité, a-t-on appris auprès du cabinet du ministre.

Ce périmètre génère un chiffre d’affaires annuel d’environ 900 millions d’euros, sur un total de près de 11 milliards d’euros pour l’ensemble du groupe Atos, et regroupe 4.000 salariés, principalement basés en France, précise la même source.

Dans ce dossier éminemment politique, l’État s’est déjà engagé à prêter 50 millions d’euros à l’entreprise pour l’aider à stabiliser sa situation financière et a acquis une « action de préférence » ce qui lui permet d’opposer son veto à certaines opérations avec Bull, filiale d’Atos qui construit ses supercalculateurs.

Le ministre espère rallier d’autres acteurs français à cette opération

Pour cette lettre d’intention, action qui n’a aucun caractère contraignant, c’est l’Agence des Participations de l’Etat qui mène l’opération sous l’autorité de Bruno Le Maire, a-t-il souligné.

Le ministre a toutefois déclaré qu’il souhaitait « que l’Etat n’est pas seul » et espère rallier d’autres acteurs français à cette opération. Sans donner leurs noms, il a expliqué qu’il pourrait s’agir d’entreprises opérant dans les domaines de la défense ou de l’aéronautique. Selon son bureau, « discussions » sont donc en cours « depuis plusieurs semaines » avec un certain nombre d’industriels « ce qui aurait du sens pour développer ces activités ».

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Le Monde avec l’AFP

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Ray Richard

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