le décret annoncé par Gabriel Attal provoque la colère des syndicats et l’agacement au sein de la majorité
Au plus haut niveau de l’Etat, des membres de l’exécutif prononcent différents discours sur cette réforme unanimement contestée par les syndicats.
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Réforme de l’assurance chômage ? «Encore une boule puante», s’agace un député, revenu en campagne sans savoir sur quel pied danser. Le Premier ministre Gabriel Attal a promis qu’un décret consacrerait les nouvelles règles à France Travail. Elle entrera en vigueur le 1er juillet, au lendemain du premier tour des élections législatives. La réforme serait applicable d’ici la fin de l’année. Mais le chef du gouvernement semble en désaccord avec Emmanuel Macron. Du côté des syndicats, l’annonce d’un décret voté en juillet les pousse à agir dans les jours à venir.
En promettant ce décret, Gabriel Attal semblait contredire le président de la République. Les deux hommes partagent l’idée d’une réforme « indispensable », mais lors de sa conférence de presse Mercredi 12 juin, Emmanuel Macron s’est montré ouvert à un débat sur les modalités, après les élections. Or, pour Gabriel Attal, le décret appliqué début janvier consacrera la réforme.
Contacté, le parti Renaissance entre en scène. « Tout est lunaire », déplore un conseiller. Certains, autour d’Emmanuel Macron, tentent de se convaincre : retour à cette réforme «ne nous permettrait pas de rallier les gens de gauche», libère le support. Au risque pour l’exécutif de se montrer obtus ou obsessionnel, sur une réforme qui provoque la colère de la gauche et de tous les syndicats.
Ils sont huit à demander au gouvernement d’y renoncer : la CFDT, la CGT, Force ouvrière, la CFE-CGC, la CFTC, l’Unsa, Solidaires et la FSU. « C’est la réforme de l’assurance chômage la plus violente que nous ayons jamais vue. » vivement critiqué sur franceinfo Denis Gravouille. Celui qui est en charge de l’assurance chômage à la CGT, promet des actions militantes et judiciaires. Son syndicat envisage de déposer un recours devant le Conseil d’Etat. Une volonté partagée par la CFTC, mais « il faut trouver la faille juridique »a souligné son président, Cyril Chabanier, au micro de franceinfo.
Cette réforme est plus largement rejetée par la gauche et par le Rassemblement national. Elle a en revanche été soutenue par Les Républicains, avant les propos d’Eric Ciotti qui ont conduit à son exclusion. Quant aux organisations patronales, elles sont favorables à ces nouvelles règles.